La sauvegarde du ksar de Ouargla s'avère difficile. D'un côté, l'insouciance des habitants, de l'autre le manque de moyens financiers. Khaled Benmahcène, médecin et président de l'association Islah pour la conservation du ksar, est en continuelle lutte. «Nous voulons sauvegarder le patrimoine matériel et immatériel du ksar. C'est notre identité. Les nouvelles constructions modernes sont à pied d'œuvre. Ce sont des agressions qui défigurent l'image du ksar. Ni les coutumes ni les normes architecturales traditionnelles ne sont respectées», dira M. Benmahcène. Une opération de restauration de la muraille du ksar a préservé l'extérieur de ce chef-d'œuvre architectural. Des efforts énormes ont été consentis par l'association Islah, et qui ont donné des fruits. «On est arrivé à classer le ksar, en 1996, comme patrimoine national. Comme il a bénéficié aussi d'un deuxième classement, via la loi 98/04 en 2008. On a déposé un dossier au niveau du ministère de la Culture, le ksar est devenu secteur sauvegardé. Le décret est apparu au Journal officiel». Cependant, le décret d'exécution n'a pas encore vu le jour. Pour le moment, le ksar ne dispose pas d'un plan de sauvegarde pour une restauration globale, compliquant davantage la mission de la protection du ksar des aléas du temps et d'un «j'm'en foutisme de certains habitants qui contribuent à la dégradation des bâtisses restantes. Nous n'avons pas les moyens nécessaires pour intervenir. Notre rôle est beaucoup plus dans la sensibilisation, mais des fois cela ne passe même pas», déplore notre interlocuteur.