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Grand sud : les ksour entre protection et dégradation
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Publié dans El Watan le 07 - 06 - 2012

Pièces maîtresses du patrimoine matériel saharien et atouts touristiques majeurs, les ksour du Grand sud représentent le noyau social et le repère culturel de ces régions.
Paradoxalement, beaucoup de ces joyaux sont désertés et tombent en ruine malgré les nombreuses opérations de restauration. Concentrés dans la région du sud-ouest et de la Saoura, les plus anciens de ces ksour remontent à 15 siècles environ et représentaient le modèle architectural de l'habitat saharien. Ils ont survécu, 15 siècles durant, aux différents incendies et surtout aux intempéries et aux crues des oueds environnants. Leur construction en terre et en bois en ont fait des édifices particulièrement fragiles qui ne devaient leur salut qu'au savoir-faire des habitants.
Une fois les petites villes modernes du sud bâties, les ksour désertés par leurs occupants se fragilisent et les opérations de restauration sont de plus en plus coûteuses. Certains de ces ksour renferment d'inestimables trésors culturels, à l'instar des ksour de Touat, Gourara et Tidikelt (wilaya d'Adrar) qui abritent une trentaine de «Khizanate» ou bibliothèques situées à l'intérieur de ksour de la région. Les bibliothèques contiennent près de 7000 manuscrits traitant de sujets socioculturels, scientifiques et religieux dont les plus anciens datent du XIIe siècle.
Le Programme des nations unies pour le développement (Pnud) s'est intéressé, en collaboration avec l'Etat algérien, à ces trésors patrimoniaux avec le programme «Les routes des ksour» qui a consacré, en 2004, une enveloppe financière de 2 millions de dollars. Ce programme avait pour objectif de lutter conte la pauvreté, sauvegarder le patrimoine matériel et immatériel et promouvoir un tourisme «responsable et durable». Les sites d'intervention choisis pour ce programme étaient les wilayas de Béchar (Taghit et Beni Abbès), Adrar (Timimoun et Aghlad) et Ghardaïa (El Atteuf). Au terme de ce programme de 3 ans, 22 habitations traditionnelles devaient être réhabilitées en structures d'accueil et attractions touristiques, et plusieurs centaines de jeunes formés dans les domaines des énergies propres, de l'assainissement écologique et à la construction et la réhabilitation du patrimoine matériel, selon le rapport de l'institution.
Néanmoins, le programme «Les routes des ksour» n'a pas complètement abouti puisqu'il a été interrompu dans certaines régions comme Taghit, et les procédés de restauration adoptés n'étaient pas conformes aux normes des constructions en terre. Les matériaux choisis (comme le plastique ou le ciment) n'ont fait que fragiliser davantage des édifices aux fondations d'argile. Sur le plan des énergies propres et de l'assainissement, aucune évolution n'est constatée, les ksour sont reliés de façon anarchique au réseau électrique de la ville et un dispositif d'assainissement précaire défigure les ruelles de certaines cités avant de se déverser en plein air ou, au mieux, dans la palmeraie.
Aujourd'hui, le ministère de la Culture, en application de la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine, dont la majorité des articles sont entrés en application en 2003, a recours au classement et à la protection légale de certains sites jugés représentatifs du patrimoine historique, architectural, culturel ou naturel de l'Algérie. Dans ce sens, le ministère a pris six de ces ksour sous son aile afin de les préserver en l'état initial et de superviser tous travaux de restauration. Par ailleurs, les centaines d'autres ksour non encore classés au patrimoine national sont condamnés à disparaître ou à voir leur architecture irrémédiablement défigurée. Ne bénéficiant d'aucune protection légale, la préservation de ces trésors de l'architecture berbéro-musulmane ne dépend plus que du degré de conscience de la population.


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