Suite à l'entame des travaux de la trémie au niveau du rond-point Emir Abdelkader, il a été établi que la passerelle piétonne située à cet endroit sera temporairement interdite d'accès. La passerelle a donc été fermée à la circulation des piétons et va être démolie. Une autre sera construite un peu plus loin quand la trémie sera achevée. Depuis quelques jours donc, cette passerelle, qui connaît habituellement une affluence importante, est définitivement condamnée. Une telle décision a contrarié de nombreux citoyens mais elle est malheureusement sans appel. M. Ounsa Mustapaha, président de l'association du quartier Emir Abdelkader sise à Es-Sénia, et qui est à l'origine du projet de la construction de cette passerelle en 2001, est bien conscient que la mesure ne va pas faciliter le quotidien des riverains. «On compte environ 200 foyers. De nombreux habitants utilisent cette passerelle. Les enfants l'empruntent aussi pour aller à l'école». Cherchant à trouver un terrain d'entente, M. Ounsa s'est rendu à la Direction des projets publics (DTP) pour s'adresser au chef de service. «Dans le souci de préserver la sécurité de chacun, j'ai demandé à ce que des ralentisseurs ou des panneaux de signalisation soient placés dans les alentours du rond-point mais, visiblement, le projet de la trémie passe avant la sécurité des citoyens». Jusqu'à l'heure actuelle, aucune décision d'implantation de panneaux de signalisation ou autre mesure sécuritaire n'aurait été prise. Au-delà des préoccupations légitimes des habitants du quartier, un tel degré d'impréparation dans la réalisation d'un projet aussi lourd ne peut que susciter l'étonnement et l'inquiétude. L'incompréhension est vive quand on voit l'indifférence affichée vis-à-vis des piétons. Ces derniers sont unanimes à estimer qu'«il faut vraiment en reconstruire une autre».