Depuis l'entame, au mois d'août dernier, des opérations de décapage des routes dans la ville de Constantine, les usagers n'en finissent pas de subir les désagréments de ces travaux, menés dans une anarchie indescriptible. Cela fait des semaines que les automobilistes se plaignent des conséquences de ces chantiers sur des chaussées devenues impraticables plus qu'elles ne l'étaient auparavant. C'est l'exemple parfait sur la rue Saimoud Abdallah, dans la cité Loucif, décapées depuis l'accès principal du CHU Benbadis jusqu'à la descente située à proximité du jardin Cherif Boursas. Juste en contrebas, les automobilistes subissent une dure épreuve en traversant la rue Debah Louiza, «minée» de crevasses et de nids de poules. «On ne comprend pas pourquoi tant d'acharnement sur le réseau routier de la ville qui se dégrade de jour en jour, alors que l'entreprise chargée des travaux et les autorités de la ville semblent ignorer éperdument les multiples cris de colère des usagers», s'interroge un automobiliste. La situation n'a guère changé aussi sur la rue Bouroubi Louiza, se trouvant dans le même secteur du CHU et qui est devenue une pente raide difficile à parcourir. Dans le secteur de Ziadia, les habitants et les gens de passage dans la cité Sakiet Sidi Youcef (ex-Bum) ne sont guère «gâtés». «Cela fait des semaines que les engins de décapage sont passés par les lieux ; on attend toujours le bitume qui n'arrive pas, car il semble qu'on nous a carrément oubliés nous laissant endurer avec des chaussées dont on ne peut plus décrire l'état de dégradation», ironise un riverain. La décision de confier ces «chantiers» sans lendemain à une seule société de wilaya a pesé beaucoup dans cette situation, surtout que cette entreprise semble ne plus se retrouver en matière de choix des priorités. Sinon comment expliquer qu'une avenue comme celle Rabah Bitat a été décapée et bitumée en un temps record. «Peut-être parce qu'elle se trouve à quelques encablures du cabinet du wali», répondent certains. Par ailleurs, le fait d'avancer le choix des axes principaux de la ville ne tient plus la route. «On a refait des chaussées qui ne connaissent pas une forte densité à Bellevue, en plus qu'elles étaient déjà en bon état contrairement à plusieurs autres quartiers à Bab El Kantara, Aouinet El Foul, Boudraâ Salah Daksi et Sidi Mabrouk», dira un citoyen. En somme, c'est la débandade qui continue d'user les nerfs des usagers.