La célébration de l'an amazigh prend de plus en plus d'ampleur auprès de la population qui accueille yennayer avec une grande ferveur. Si jusqu'à un passé récent, on se contentait de marquer l'événement par un repas copieux, ces derniers temps c'est le volet culturel impliquant toute la population, qui a pris le pas sur le folklore. Jamais une fête nationale ou religieuse n'a été célébrée comme ce fut pour «Yannayer» de l'an amazigh 2963. La majeure partie des associations culturelles de la région de Ain El Hammam se sont mobilisées, concoctant des programmes aussi étoffés les uns que les autres. En collaboration avec son homologue de Ain El Hammam, la maison de jeunes d'Iferhounene a regroupé une quinzaine d'associations qui ont conjugué leurs efforts pour la réussite de la fête qui a duré trois jours. Des concours ont mis à contribution des dizaines de jeunes, venus exhiber leur talent en dessin, danse, chant, théâtre, chorale et poésie. A Ouaïtslid, les responsables locaux qui se sont déplacés pour honorer l'événement ont été invités, comme tous les présents, à goûter aux différents plats traditionnels tels «thachebat» et autres. Une exposition non stop des objets traditionnels et des conférences ont meublé la journée du samedi, à la grande joie des villageois peu habitués à ce genre de manifestations. A Taskenfout, le concours des plats traditionnels, une exposition et des rappels historiques concernant le nouvel an amazigh, ont marqué cet événement qui commence à reprendre sa place dans les us et coutumes kabyles. La neige arrive
Comme l'an dernier, l'arrivée de la neige a accusé plusieurs mois de retard. Attendue habituellement vers le début du mois de novembre, elle n'a fait son apparition que lundi dernier. Tout autant que la pluie de la veille, elle fait disparaître le spectre de la sécheresse que les paysans redoutaient tant. Malgré les bienfaits que les précipitations ne manqueront pas d'avoir sur l'agriculture, les citoyens frémissent toujours à l'annonce de la poudreuse qui, faut-il le reconnaître, n'a pas laissé que de bons souvenirs, l'hiver dernier. La population accrochée aux bulletins météo est parée à toute éventualité. La situation de la plupart des villages, demeure la même, d'un hiver à l'autre, sans changements notables. Chacun s'est préparé suivant ses moyens. Les réserves de fuel ou de bois de chauffage ont été reconstituées, depuis l'été. Cependant, ces stocks ne peuvent durer tout l'hiver. Nul n'est à l'abri d'une rupture si la neige venait à bloquer les routes pendant longtemps, comme c'est le cas en février dernier. Si les plus chanceux possèdent le gaz de ville, la majeure partie de la population vit dans l'attente d'une année à l'autre. L'alimentation des villages en gaz naturel accuse un grand retard malgré les promesses maintes fois réitérées, depuis 2009. Ce n'est, en tous cas, pas en 2013 que les habitants de l'ex Michelet passeront l'hiver au chaud. Des enseignants honorés
Après le directeur de l'école et ses enseignants qui ont organisé une réception en l'honneur de deux enseignants partis en retraite, il y a quelque jours, l'APE de l'école de Tillilit a tenu, elle aussi, à leur rendre hommage. L'association de parents d'élèves de Tillilit s'est distinguée en rappelant ces deux enseignants partis en retraite, il y a quelques mois, pour les honorer comme il se doit. C'est ainsi que, en présence de nombreux invités, Mme Ait Ouslimane Chafia et M. Chiout Mebrouk ont été récompensés pour le travail accompli durant 36 ans pour l'une et 32 ans, pour l'autre. L'assistance composée de leurs collègues, d'anciens de l'éducation et des membres de l'APE de Tililit ainsi que des représentants de l'APC, a, le temps d'une après midi, passé en revue la carrière des deux retraités, tout comme elle mis à profit cette rencontre pour sensibiliser les maîtres, encore en exercice, «à plus d'efforts dans l'intérêt de nos enfants», comme a tenu à le souligner Kamal Ait Allala, le président de l'A.P.E et néanmoins ancien élève des retraités. En dehors des cadeaux, somme toute mérités, c'est surtout ce geste de reconnaissance que Mabrouk et Chafia ont apprécié. Leurs collègues tout émus, signalent que « même si l'académie se limite à délivrer des cessations de fonctions à ses fonctionnaires partis en retraite, leurs collègues ainsi que les parents d'élèves, comme c'est le cas aujourd'hui, ne les oublient pas en leur rendant un hommage à la hauteur de la mission éducative qu'ils ont accomplie».