L'Iran et les grandes puissances du groupe «5+1» se sont mis d'accord sur une date pour reprendre leurs discussions sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, mais pas encore sur un lieu, a indiqué hier le ministère iranien des Affaires étrangères. Le négociateur adjoint iranien, Ali Bagheri, et Helga Schmid, adjointe de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui représente les 5+1, se sont mis d'accord sur la date des discussions lors d'un entretien téléphonique lundi soir, a déclaré le porte-parole du ministère, Ramin Mehmanparast, sans préciser cette date. M. Mehmanparast, qui s'exprimait lors de son point de presse hebdomadaire, a en revanche indiqué que le lieu de la rencontre restait à déterminer. «L'adjointe de Mme Ashton doit transmettre (à l'Iran) dès que possible la proposition des 5+1 pour le lieu des discussions», a-t-il déclaré. Le groupe des 5+1, interlocuteur de Téhéran sur la question nucléaire iranienne depuis 2009, comprend les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) plus l'Allemagne. Trois rounds de négociations infructueuses avec Téhéran ont eu lieu en 2012, à Istanbul en avril, à Baghdad en mai, puis à Moscou en juin. La presse russe avait annoncé vendredi, citant un responsable non identifié, que la reprise des discussions aurait lieu fin janvier à Istanbul. Mais le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, avait ensuite affirmé qu'aucun accord sur le lieu et la date de la rencontre n'avait encore été trouvé en raison de «difficultés». Le programme nucléaire iranien a été condamné par six résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont quatre assorties de sanctions internationales renforcées ensuite unilatéralement par les Etats-Unis et l'Union européenne. La communauté internationale soupçonne l'Iran, en dépit de ses dénégations répétées, de chercher à se doter de l'arme atomique sous le couvert de son programme nucléaire civil.