L'UE a annoncé une prochaine rencontre entre de hauts diplomates européen et iranien sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, au lendemain de la réunion de suivi technique à Istanbul. Comme convenu lors de la réunion de Moscou entre les 5+1 et l'Iran, la rencontre technique à Istanbul sera suivie d'une réunion entre Helga Schmid et le docteur Ali Bagheri, a indiqué dans un communiqué un porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Mme Schmid est directrice au sein du service européen pour l'action extérieure, la diplomatie européenne, et chargée notamment de l'Iran. M. Bagheri est adjoint au négociateur en chef du nucléaire iranien Saïd Jalili. Le porte-parole de Mme Ashton n'a pas précisé la date et le lieu de cette prochaine rencontre. Dans le communiqué, il indique que la réunion technique à huis clos d'Istanbul a duré toute la journée et s'est terminée à 01H00 du matin. Les 5+1 ont fourni plus de détails sur la proposition qu'ils avaient faite à l'Iran à Bagdad au mois de mai: l'Iran a apporté des détails sur sa proposition, et les experts ont examiné les positions sur un certain nombre de sujets techniques. Cette réunion avait été annoncée au dernier sommet des 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU --Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni-- et Allemagne) avec l'Iran en juin à Moscou, permettant d'éviter une rupture totale du processus diplomatique. Elle avait lieu au niveau des experts en physique nucléaire, donc sans la participation de diplomates. Les grandes puissances et l'Iran n'avaient pas réussi à rapprocher leurs points de vue sur le problème du nucléaire iranien à l'issue de deux jours de négociations à Moscou les 18 et 19 juin. Elles demandent à l'Iran de suspendre l'enrichissement d'uranium à 20%, jugé dangereusement proche de l'uranium enrichi à 90% utilisable pour une bombe atomique, d'en envoyer son stock à l'étranger, et de fermer un sitesouterrain d'enrichissement. L'Iran affirme que cet uranium enrichi à 20% sert uniquement à fabriquer du combustible pour son réacteur de recherche et médical de Téhéran, et refuse tout abandon de ce qu'il considère comme un droit dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire dont il est signataire. L'UE a mis en œuvre le 1er juillet un embargo pétrolier contre l'Iran, en l'absence de progrès sur le programme nucléaire de Téhéran. La Russie constate certains progrès La Russie a constaté certains progrès dans les négociations sur le programme nucléaire iranien controversé au cours de la réunion de suivi technique la veille à Istanbul entre les grandes puissances et Téhéran. Je ne peux pas dire que nous avons réalisé une percée ou des progrès décisifs, mais nous ne sommes pas découragés et nous ne pensons pas que la réunion d'Istanbul était un échec, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères chargé des négociations sur le nucléaire iranien, Sergueï Riabkov, cité par la presse. Au contraire, il y a des fondements pour parler de certains progrès, a-t-il souligné.