Les membres du comité du quartier des 46 logements de la ville de Boghni viennent d'interpeller le wali de Tizi Ouzou au sujet de la dégradation des conditions de vie dans leur cité. « En 1991, l'ex- P/APC avait recasé temporairement 48 familles dans des conditions précaires », est-il noté dans leur requête. Les occupants de ce quartier, dénommé base-vie et situé à la sortie est de la ville de Boghni en allant vers Tala Guilef, se sont rendus compte que « le recasement est passé du temporaire au permanent et de surcroît dans un bidonville, dont les toits sont en amiante », ajoute-t-on. Leur crainte est grande de peur d'être victimes de cette matière dangereuse qui risque de faire apparaître des maladies au fil du temps. Les protestataires n'ont eu de cesse de frapper à toutes les portes (commune, daïra et wilaya), en vain. En 2004, « un semblant de solution porteur d'espoir se manifeste à travers un projet de construction de logements sociaux au profit exclusif de ces familles considérées comme sinistrées », précisent les rédacteurs de la lettre, en ajoutant que le projet a été compromis par un problème foncier, le terrain ayant fait l'objet d'un litige.