Dans le domaine touristique et partant culturel, la wilaya d'Oum El Bouaghi souffre énormément, malgré ses potentialités immenses. En effet, la région ne manque ni de cadres ni de lieux propices à faire épanouir aussi bien le secteur touristique que culturel. La wilaya d'Oum El Bouaghi recèle de nombreux sites archéologiques, tant à l'est qu'à l'ouest, comme Dhalaâ, Roknia, Henchir Toumghani ou Sigus. Concernant les activités culturelles propres à la région, on déplore que soit abandonnée la fantasia qui, pour des raisons qui restent à définir, n'est plus pratiquée. Lors de la séance ordinaire de l'APW, un élu a soulevé le problème de de l'hippodrome de Aïn M'lila qui, dans le passé, a servi à l'organisation de courses hippiques et à des jeux de fantasia. Ledit hippodrome occupe une superficie de 20 ha et dispose d'une piste de course de 2200 m, l'une des plus longues du pays. En 1999, une importante enveloppe a été dégagée pour restaurer la tribune. Rien n'a été fait. Pis, la tribune est en état de décrépitude avancée. Un tel édifice, qui a fait la fierté de la région, ne mérite pas un tel sort et sa préservation est plus que vitale pour la pérennité du sport équestre et la pratique de la fantasia, ce pan de notre patrimoine national. L'hippodrome de Aïn M'lila, tout comme les sites archéologiques que renferme la région font partie du patrimoine culturel et touristique et, de ce fait, méritent d'être préservés et restaurés. Pour l'élu qui a soulevé l'état de déliquescence de l'hippodrome de Aïn M'lila, une commission d'enquête s'impose pour déterminer les responsabilités, surtout en ce qui concerne l'argent injecté pour la restauration de la tribune. Le calvaire au quotidien Le problème du transport entre les villes de Aïn Beïda et Oum El Bouaghi perdure toujours ! Le nombre de candidats au voyage ne cesse d'augmenter d'année en année. Ainsi, chaque matin, les travailleurs, qui se rendent à Oum El Bouaghi, éprouvent mille et une difficultés à trouver une place dans les J9 ou les fourgons aménagés pour le transport. Ce sont environ 8000 travailleurs qui se déplacent quotidiennement de Aïn Beïda vers Oum El Bouaghi, distante de 26 km. Les attentes durent parfois des heures et font perdre un précieux temps aux travailleurs. Le calvaire ne s'arrête pas là, puisque le soir, le même calvaire reprend à l''heure du retour. Dès 14 h, la gare routière d'Oum El Bouaghi est assaillie par un nombre incalculable de voyageurs. Il faut jouer des coudes pour pouvoir monter dans les J9 et occuper une place. Depuis quelques années, le secteur du transport, vu le nombre grandissant des voyageurs, connaît des perturbations qui occasionnent des retards qui pénalisent en premier lieu les travailleurs. Le problème ne peut trouver de solution qu'avec l'implication de nouveaux opérateurs spécialisés dans le transport. S'il y a réticence, nous disent certains, c'est que la ligne Aïn Beïda-Oum El Bouaghi n'est pas rentable, puisque le ticket ne coûte que 15 DA. Voilà pourquoi le problème perdure. Il appartient aux responsables du secteur de préconiser des solutions en vue de réduire la tension sur le transport, notamment au profit des travailleurs.