La grève d'une journée, organisée, hier, par le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (Cnapest), a été suivie à 85%, d'après les estimations de ce syndicat. Ce dernier réclame l'augmentation de la prime du Sud calculée jusque-là sur la base de l'ancien salaire. La question du logement revient également sur le devant de la scène. Le taux de suivi est plus ou moins différent d'une wilaya à une autre. Néanmoins, d'après les statistiques du Cnapest élargies aux cycles moyen et primaire, l'adhésion à ce débrayage a dépassé 50% dans toutes les wilayas. La grève a eu un écho favorable. La wilaya de Aïn Témouchent vient en tête avec un taux de 95%, suivie de M'sila avec un taux de 92%. Les enseignants des wilayas du Sud, concernés directement par la première revendication, à savoir la prime de zone, ont répondu favorablement à cette grève. Ainsi, à Illizi, la grève a été suivie à 60%. Tandis qu'à Laghouat, le taux de suivi est de 80%. La wilaya de Naâma, qui n'est pas restée en marge de ce mouvement de protestation, enregistre un taux de suivi de 65%. La wilaya d'Oran, quant à elle, a enregistré le plus bas taux, à savoir 50%. Le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba, explique le manque de mobilisation des enseignants d'Oran par un vieux conflit qu'ont connu les syndicats activant dans cette région. Au niveau d'Alger-Centre, la grève a été suivie à 65%, à Alger-Est à 75%. A Alger-Ouest, «35 lycées ont été paralysés. Le taux de suivi a atteint 92% à Alger-Ouest», affirme M. Boudiba. Ce dernier a expliqué le manque de mobilisation dans certaines régions de la capitale par le fait que des représentants du Cnapest n'ont pas fait leur travail convenablement. Les réunions des conseils de wilaya ont commencé, hier, en attendant la tenue du conseil national dans les prochains jours. «Cette journée de protestation vise à contraindre le ministre de l'Education à transmettre nos doléances au Premier ministre dans le mesure où notre tutelle déclare que ces revendications dépendent du gouvernement», a souligné le chargé de communication du Cnapest.