L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre la pénurie d'agents de santé dans le monde qui compromet les moyens de riposte en cas de pandémie et l'action menée au niveau mondial pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et tous les efforts déployés pour combattre les maladies prioritaires. La pénurie d'agents de santé est estimée à 4,25 millions de médecins, de sages-femmes, d'infirmières, de pharmaciens, de dentistes et du personnel d'appui, selon les données publiées par l'OMS à l'occasion de la Journée mondiale de la santé célébrée le 7 avril, qui a été consacrée cette année au travail des agents de santé dans le monde. « Partout dans le monde, les systèmes de santé ont du mal à former, rémunérer et fidéliser leur personnel », a relevé l'OMS dans son « Guide de l'action de sensibilisation sur le travail du personnel de santé ». Pour l'OMS, la crise du personnel est triple pour les systèmes de santé du monde entier : manque d'effectifs, démotivation et perte de confiance. En raison des décennies de réduction des dépenses et d'investissements insuffisants dans la santé, les conditions de travail sont devenues inacceptables pour les agents de santé, qui sont souvent surchargés, mal-payés et sans soutien, préférant émigrer dans les pays développés, explique l'OMS. Actuellement, le nombre d'agents de la santé actif dans le monde est estimé à 59 millions environ. Il existe 39,5 millions de prestataires de services de santé et les effectifs du personnel administratif et d'appui se montent à plus de 19,5 millions, selon les données de l'organisation. Les 1600 écoles de médecine, 375 écoles de santé publique, 880 écoles de pharmacie et 6000 écoles de soins infirmiers recensées dans le monde ne forment pas assez d'agents de la catégorie voulue pour répondre aux besoins des patients, estime l'OMS.