Le coach national Vahid Halilhodzic a tenu, hier matin, un point de presse au niveau de la salle de conférences du Royal Bafokeng Stadium, où il est revenu sur la défaite concédée mardi dernier face à la Tunisie, mais aussi sur le match décisif, qui attend les Verts demain soir face au Togo, de la deuxième journée du groupe D de ces éliminatoires de la CAN-2013. Rustenburg Afrique du Sud Le sélectionneur national, qui n'a pas manqué d'afficher sa déception suite à la défaite concédée face à la Tunisie, dira : «On a préparé ce match trois mois durant et c'est pour cela que c'est difficile de digérer cette défaite.» «C'est difficile aussi de décevoir nos centaines de fans qui ont fait le déplacement de plus de 10 000 km, qui ont créé une ambiance formidable dans le stade et qui attendaient beaucoup de nous», explique le coach national, tout en estimant que les Verts étaient supérieurs aux Tunisiens et que «c'est le manque d'expérience qui a pesé. On s'est mal replacés sur l'action du but. Un dégagement du gardien, le joueur récupère, dribble et tire, et c'est le but. Il a suffi donc d'un détail». Et d'ajouter : «On a eu 15 tirs contre 4 seulement pour la Tunisie. On a eu une possession de balle supérieure à eux. Et 50% de notre jeu était concentré dans le camp tunisien. On était meilleurs côté statistique, mais la réalité du terrain a été tout autre, alors qu'un nul aurait été plus équitable», estime le Bosnien. Pour ce qui est de la suite de la compétition, le coach national sait désormais ce qui l'attend. «On est désormais dos au mur et il nous faut deux victoires avec panache pour se qualifier. Mes joueurs sont motivés et je sais que cette équipe est capable de réagir. C'est soit la victoire, soit l'élimination», dira le Bosnien en substance. «Je ne regrette pas mes choix» Après avoir plus ou moins assumé ses «erreurs», lors du point de presse qu'il a tenu mardi dernier, juste à la fin de la rencontre face à la Tunisie, le Bosnien s'est rétracté, en annonçant qu'il ne regrette nullement le choix tactique et de joueurs. «Je n'ai aucun regret concernant mes choix, la preuve c'est qu'on a dominé notre adversaire de bout en bout. Il fallait peut-être qu'on soit plus offensifs, mais je ne sais pas. Ce que je sais par contre, c'est que c'est moi qui connais ce que j'ai réellement dans mon effectif et l'état de mes joueurs ; une chose est néanmoins sûre, malgré la défaite, notre équipe est en train de progresser tout en faisant son apprentissage.» Et d'ajouter : «On m'accuse d'évoluer avec trois récupérateurs, mais ce n'était pas le cas. C'était selon les phases de jeu, et c'est tout le monde qui est concerné après la récupération.» «Je ne comprends pas pourquoi vous me mettez tout sur le dos», lâche-t-il «Il n'y a pas qu'Adebayor au Togo» Le coach national abordant le match de demain face au Togo, a estimé que «le Togo a fait un super match face à la Côte d'Ivoire et il ne mérite pas la défaite.» «C'est une équipe très technique et physique aussi», note Halilhodzic, tout en indiquant qu'«il n'y a pas qu'Adebayor dans cette équipe. C'est un onze constitué de très bons joueurs qu'on a vus face à la Côte d'Ivoire. On va évidemment s'occuper d'Adebayor, en raison de son poids, notamment en attaque. C'est un joueur qui a une grande taille, il a de la vitesse et il est redoutable devant les buts. Mais je tiens à préciser qu'on s'occupera de toute l'équipe. Tous les joueurs togolais sont capables de faire la différence, aussi bien individuellement que collectivement», précise le coach, qui sait désormais à quoi s'attendre, en concluant : «On n'a pas droit à l'erreur. On est dos au mur et on doit gagner.»
