Il est évident que l'option d'un parking à étages peut considérablement améliorer le problème du stationnement et aider à lutter contre la création d'aires de garage sauvages. Pour garer un véhicule à Sétif, où foisonnent les plaques interdisant le stationnement, l'automobiliste doit à chaque fois effectuer un véritable parcours du combattant. S'il s'aventure à placer son véhicule à l'endroit «placardé», le sabot immobilise immédiatement le véhicule. En plus du désagrément moral, le « fautif » qui ne sait à quel saint se vouer, est obligé de payer une forte amende. Cette situation n'incommode ni les élus de la commune ni les autorités de la wilaya qui ont le «droit» de griller le code de la route. Le congestionnement des routes de la cité accueillant quotidiennement des milliers de véhicules de différents types et tonnages, est l'autre épineux problème qui n'est pas pris en charge ni par la municipalité ni par la direction du transport, dépassée, faut-il le rappeler, par les évènements ! Pour preuve rien n'est fait pour atténuer les effets pervers d'un tel problème ne datant pas d'hier. Présentée comme non seulement une solution mais une autre source de recettes pour la collectivité, l'option des parkings à étages a été occultée par les décideurs à la recherche de solutions de facilité. En manque d'arguments, certains responsables devant savoir que la ville de Sétif est l'une des rares grandes agglomérations du pays à être dépourvue d'un parking à étages, font fausse route. Pour leur gouverne, le parking de Constantine et ceux d'Alger qui ont été réalisés par l'argent du Trésor public, font partie du patrimoine de ces collectivités. Pour ne pas s'embourber, les éminences grises d'Aïn Fouara estiment qu'un tel chapitre doit être pris en charge par le privé. Continuant à tromper leur supérieur par de fausses informations et données qui ne tiennent pas la route, ces «responsables» ne sont pas plus informés. D'autant plus que suite à l'avis d'appel d'offres national et international lancé ces dernières années par la wilaya d'Alger, sur l'étude de faisabilité pour la réalisation de 5 parkings, l'un des marchés d'une capacité de 1300 places a été attribué à une société turque pour un montant de 15 millions d'Euros. La démarche des autorités de la capitale qui n'ont pas abandonné leurs concitoyens tancés par les aléas du transport routier, doit faire des émules du côté de la capitale des Hauts-Plateaux où on doit savoir que le nouveau plan de circulation d'Alger a été confié à des bureaux d'étude canadiens. La réalisation des parkings à Sétif réglera non seulement le problème du stationnement mais générera des postes de travail et mettra, dans une certaine mesure, un terme aux parkings «clandestins». Disposés à investir dans un tel créneau, certains opérateurs économiques qui ne manquant ni d'idées ni de moyens financiers, attendent un geste des autorités, lesquelles ne font pas d'un tel chapitre, une priorité : «Comme dit l'adage, on ne doit pas voiler le soleil par un tamis, le secteur du transport est à tous points de vue à la traîne, notamment en matière d'aires de stationnement où le déficit est énorme. Pour aider les usagers de la route à trouver un espace de stationnement, nous sommes disposés à réaliser des parkings à étages», diront de nombreux opérateurs contactés par nos soins. La lancinante question du plan de circulation constituant un aspect important pour le réseau routier du chef lieu, qui devient quasi difficile pour ne pas dire impossible aux usagers trouvant moult difficultés à se déplacer d'un point à un autre, n'a jamais bénéficié de l'attention idoine. Pour avoir de plus amples informations, nous avons pris attache avec le directeur du transport. «Le plan de circulation de Sétif et El Eulma sera lancé une fois le cahier des charges approuvé par la commission des marchés de la wilaya. Concernant le parking à étages, aucun projet n'a été inscrit à ce jour. Le privé peut s'impliquer dans un tel secteur», dira, sans plus, le premier responsable du secteur. Pour le P/APC de Sétif, le parking est une priorité. «Cette question est l'une de nos préoccupations ; nous devons régler le problème de son financement», souligne le Dr Ouahrani, premier magistrat d'une cité qui étouffe.