Déjà, des bouchons interminables se forment tôt le matin, et la plupart des moyens de transport en commun, en circulation, sont vétustes, voire hors normes. Les usagers des routes de l'antique Sitifis sont dans l'incapacité d'éviter les embouteillages, même de bon matin la capitale des Hauts-Plateaux étouffe. Depuis la rentrée sociale, les rues et routes de Sétif sont devenues impraticables à cause des bouchons quasi quotidiens. La circulation sur bon nombre d'axes routiers reliant différents points de l'agglomération, est extrêmement lente et difficile tout au long de la journée. A l'est comme à l'ouest de la cité, les bouchons sont de plus en plus fréquents. Outre les embouteillages permanents, les automobilistes font face aussi au manque de places de stationnement dans le centre de l'antique Sitifis. Stationner sa voiture est devenu un véritable calvaire. A partir de 8 h du matin, toutes les places de stationnement sont occupées. Cette situation est extrêmement pénalisante sur plusieurs plans. «Les bouchons interminables augmentent nettement les coûts d'exploitation des véhicules et accélèrent leur vieillissement. En plus du carburant, l'entretien et la maintenance de ce moyen de transport devient une charge supplémentaire pour bon nombre de fonctionnaires à revenus limités», dira sous le sceau de l'anonymat un agent de la direction des transports. Ces bouchons retardent le fonctionnement de l'économie et les affaires des citoyens. Pour notre interlocuteur, les bouchons sont nocifs pour une catégorie de malades chroniques. Plus inquiétant, les autorités de la ville et de la wilaya, affichent encore et toujours un silence radio vis-à-vis du plan de circulation urbaine qui somnole. Avec l'ouverture du marché de la voiture, le parc automobile de Sétif est en pleine croissance, sans que cela donne à réfléchir aux responsables. Ne disposant pas d'un parking à étages ou d'un plan de transport moderne, établi sur la base d'études statistiques sur le trafic de véhicules, la ville-carrefour étouffe. Mieux encore, la majorité des moyens de transport urbain en circulation sont à la fois vétustes, hors normes et le plus souvent dangereux. «Bien protégés par les gyrophares et l'escorte policière qui leur ouvre à chaque fois la voie, nos gouvernants qui n'ont jamais pris place dans un tacot des années 1980, où l'on est agressé par les odeurs, bousculades, insalubrité et obscénités, prennent tout leur temps pour régler le problème de la circulation à Sétif ou ailleurs, sachant qu'ils ne sont pas touchés directement. Afin de mesurer le calvaire de leurs concitoyens, qu'ils prennent, au moins une fois dans leur vie, ces carcasses de bus», diront des usagers des lignes 20 et 13 reliant le centre-ville à Chouf lekdad et Gassria.