Le groupe pharmaceutique Saidal compte porter ses parts de marché, qui sont de 7% actuellement, à 25% à l'horizon 2015. Une politique de développement ambitieuse est donc engagée, selon M. Darkaoui, invité hier au forum du journal Liberté. Le groupe Saidal, a-t-il souligné, s'inscrit dans la dynamique initiée par les pouvoirs publics dans l'objectif d'atteindre 70% de la production nationale de médicaments d'ici 2015. Le groupe portera sa contribution à travers l'exécution de son plan de développement 2010-2014 qui prévoit la réalisation de 4 nouvelles usines de génériques (à El Harrach, Cherchell, Annaba et Constantine) d'une capacité de 130 millions d'unités. De nombreux projets sont en cours de réalisation et s'inscrivent dans une perspective de substitution aux importations, a-t-il insisté. «Je dois souligner, en la circonstance, que Saidal entretient de très bonnes relations avec les différents laboratoires, des relations inscrites dans une perspective de coopération et de partenariat, notamment avec la conclusion des partenariats pour développer l'insuline et les anticancéreux». Ces projets avancent dans le respect des échéances prévues. D'autres projets de partenariat, dont il est prématuré de parler maintenant, sont en discussion. M. Darkaoui précise que le partenariat avec les Koweitiens pour l'édification d'une usine de médicaments oncologiques est bien avancé. «Le partenariat vise la création d'un centre spécialisé dans le développement, l'industrialisation et la production de produits d'oncologie à Sidi Abdallah et aussi un transfert de savoir-faire. La société mixte algéro-koweitienne, dénommée Saidal-North Africa Holding Manufacturing-FNI (SNM), a vu le jour en septembre 2012. La SNM est détenue à 49% par la société koweitienne d'investissement alors que 49% reviennent à Saidal et 2% au Fonds national d'investissement (FNI). L'unité vise la couverture des besoins nationaux importants en produits d'oncologie», a-t-il rappelé. Pour M. Darkaoui, le groupe continuera à construire ses propres unités et en prévoit d'autres avec des partenaires étrangers. Il est question de la mise en place d'un centre de bio-équivalence et la création d'un centre de recherche et développement dont le travail s'effectuera en collaboration avec des universités algériennes et étrangères afin de créer des pôles de recherche. Concernant les financements pour la réalisation de tous ces projets, le directeur général de Saidal signale que l'enveloppe est estimée entre 20 et 22 milliards de dollars. «Un crédit de 16,7 milliards de dinars a été alloué par l'Etat et Saidal apportera sa contribution», a-t-il indiqué. L'autre levier sur lequel s'appuie le groupe pour mettre en œuvre sa stratégie de développement, a ajouté M. Darkaoui, est les ressources humaines : «La direction a défini une politique salariale en étroite collaboration avec les syndicats des différentes filiales. Les deux partenaires sont arrivés à un accord salarial, ayant pour fondement une équité en matière de rémunération.» Pour ce qui est des mécontents, a-t-il ajouté, la voie du recours existe et certains dossiers sont en cours d'étude. Interrogé sur la politique commerciale du groupe, jugée très rigide et engagée, M. Darkaoui se dit conscient de la situation et indique qu'une réflexion sera engagée pour y remédier. S'agissant de la réduction des capacités de production des solutés massifs par Saidal, M. Darkaoui a indiqué que la modernisation de l'usine de Gué de Constantine permettra d'assurer la production de 12 millions d'unités pour répondre à la demande nationale.