Plusieurs infrastructures n'ont pas été réalisées en raison des réserves non levées, ou faute d'assiettes foncières. Initié par le président de la République en 2007, le complexe sportif de 50 000 places couvertes sommeille dans les tiroirs depuis presque six longues années. Décriée pourtant comme le principal obstacle dudit projet, la bureaucratie qui n'est toujours pas vaincue, a apparemment la peau dure. La réalisation de la gare intermodale confiée à une certaine époque à trois entreprises est reportée à une date ultérieure. La lancinante question du choix du terrain demeure en suspens, au grand dam des usagers du transport en commun, blasés par les mauvaises prestations de l'ancienne gare où le cahier des charges a été piétiné par le propriétaire, ayant donné son feu vert pour faire de l'officine, des agences postales, bancaires, de tourisme et d'assurance, des fast-foods où le consommateur est intoxiqué, à la fois par la bouffe et le décor. A cause des réserves qui ne sont pas levées depuis des lustres, l'hôpital mère et enfant n'est toujours pas fonctionnel, au détriment des malades qui peuvent attendre. La situation de l'établissement ne fait pas exception à la règle. Les travaux de l'annexe de la bibliothèque nationale ne sont toujours pas lancés, des mois après le passage à Sétif (en mai dernier) de la ministre de la Culture, qui avait pourtant déclaré que l'entame de l'opération était imminente. La nouvelle zone industrielle d'Ouled Saber, les milliers de logements inscrits à l'actif de la wilaya, ainsi que la nouvelle ville de Chouf Lekdad, restent des voeux pieux. Les manigances de certains décideurs bloquent le théâtre de verdure. Les adeptes de la «délocalisation» qui n'est pas innocente, brandissent le problème du «tarissement» de l'assiette foncière au niveau du chef-lieu de wilaya, où l'on trouve toujours moyen de dénicher une belle parcelle, rien que pour satisfaire l'appel téléphonique d'en haut. L'hibernation depuis juin 2011 de 570 millions de dinars alloués à l'aménagement de la zone économique d'activité (ZEA), est le parfait exemple de la mise en veilleuse délibérée d'une wilaya obligée de laisser passer les «dopées». Gavé par cette histoire de procédures administratives qui ne tient plus la route, le citoyen lambda et les initiés s'expliquent mal que cette histoire ne s'applique qu'à la wilaya de Sétif mise au «frigo».