Au moment où des centaines d'hectares en surfaces incultes et de terres agricoles de troisième catégorie qui peuvent être urbanisable, sans pour autant toucher aux terres fertiles, sont délaissées, des terres agricoles de l'exploitation agricole collective (EAC) Mansouri-Khier, à Aïn Mouss, s'étendant sur près de 100 ha, ont, dans les règles de l'art, été détournées de leur vocation originelle pour être transformées en terrains destinés à l'implantation de structures commerciales et industrielles dont des show-rooms, des ateliers et des services publics. L'octroi de ces terrains à des industriels, dans le cadre du Calpiref (Comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régularisation du foncier au niveau local) avec la bénédiction des services de l'agriculture de la wilaya et des élus sortants de l'APW, a suscité l'ire des exploitants et des riverains. En effet, des propriétaires et des riverains, qui se sont réveillés dernièrement sur le bruit d'engins réquisitionnés pour la viabilisation du terrain sis à la sortie est de la ville de Sétif, s'interrogent sur les causes qui ont poussé les responsables de la wilaya à céder des terres d'une aussi grande importance foncière et agricole. Cela se passe au moment où ces terres, qui peuvent être utilisées pour l'extension urbaine et qui sont des biens de l'Etat, jouxtent le chef-lieu de wilaya, à l'instar de Chouf Lekdad et Ouled Saber. Le dossier a été ficelé au mois de juin 2012, après adoption à la fin du mandat de l'APW qui a expiré au mois de novembre 2012. Selon des informations en notre possession, l'ancien président d'APW aurait refusé de présenter le dossier aux élus de l'APW pour délibérer sur la reprise des terres agricoles d'une aussi grande importance. F. S