Plumes touristiques», c'est ainsi qu'ils se sont baptisés : un groupe de jeunes journalistes passionnés par l'Algérie et tout ce qu'elle a à offrir. Ils sont liés par des rapports amicaux, façonnés par les multiples «éductours» qui les ont regroupés auparavant. Ils vouent une admiration particulière à la destination Algérie et se sont fixés comme objectif de promouvoir ses atouts touristiques à travers les canaux des médias. Ils ont même «créé l'occasion» de le faire, en organisant leur premier voyage à l'intérieur du pays, du 30 janvier au 2 février 2013. Première destination : Ghardaïa. Pour le groupe, composé d'une dizaine de plumes de la presse nationale et de la Radio, ce fut aussi une occasion de tester un autocar de la nouvelle flotte de l'Onat, qui a bien voulu soutenir l'action des journalistes en leur assurant le transport durant toute la durée du séjour. C'est ainsi qu'ils sont arrivés à Ghardaïa très tôt le matin et s'installèrent à «Dar El Akzam», une maison traditionnelle mozabite située dans la palmeraie d'At Izgen (Béni Izguen). Cela conféra à leur voyage une ambiance et un charme particuliers. Durant deux jours, ils ont découvert trois des cinq ksour de la pentapole et la station thermale de Zelfana, en compagnie de leur hôte, Ali Zakaria, un jeune opérateur local qui milite, par le biais de son agence de voyages Nadher, pour un tourisme durable et responsable dans la région du M'zab. Lors du premier jour de son voyage, le groupe de journalistes a fait un saut au marché très dynamique de Ghardaïa, bariolé de tapis et de bibelots traditionnels. Un marché en plein air qui s'ouvre sur des ruelles exiguës menant vers la mosquée, située au plus haut point du ksar de Ghardaïa ; une façon de dire que les Mozabites placent la religion au dessus de tout. A Tajnent (El Atteuf), premier ksar de la pentapole fondé il y a plus d'un millier d'années, les «Plumes touristiques» ont visité le célèbre mausolée d'A'mi Brahim. Un joyau architectural dont l'irrégularité et l'asymétrie des formes ont inspiré Le Corbusier pour bâtir la chapelle Notre Dame du Haut à Ronchamp, en Haute-Saône. A Béni Izguen «la Sainte», ils ont exploré les traits d'une cité empreinte d'histoire qui a su sauvegarder ses traditions. Ils l'ont admirée dans toute sa splendeur depuis les hauteurs de «Burdj Boulila», alors que le soleil se couchait lentement derrière sa palmeraie. Au cours de la deuxième journée, l'eau a été au centre des débats. Cette ressource rare qui a insufflé la vie dans ce coin perdu du Sahara, et ce, grâce au système du partage des eaux, un système ingénieux élaboré par les ancêtres mozabites, destiné à une distribution équitable de l'eau entre les agriculteurs, une eau puisée des crues de pluie qui, tout en apportant la vie, peut semer, dans sa colère, panique et dévastation. A Zelfana, le temps d'un après-midi, les journalistes se sont délectés dans l'eau chaude des sources thermales de la région qui apportent bien-être et purifient le corps… et l'esprit. Ils terminèrent leur premier voyage dans l'art et la culture à travers une représentation unique de l'association «At bir». Un merveilleux spectacle où se mêlent chants ancestraux, poésies, contes et histoires drôles, le tout bien présenté par l'animateur Ba Salah Fadli, qui s'est engagé à offrir le printemps en plein hiver… et le fit à travers de belles images de fleurs qui poussent dans le désert. Cela dit, l'Algérie est un vaste pays qui a bien plus de fleurs à offrir, et bien plus de merveilles à dévoiler. Les «plumes touristiques» se disent prêtes à les découvrir et à les faire découvrir... dans leurs prochaines escales.