Le wali d'Oran a insisté sur la lutte contre les cultures spéculatrices et l'interdiction de l'irrigation avec des eaux usées. La production de tout agriculteur, qui ne respectera pas ces consignes, sera détruite et son matériel saisi. Tout contrevenant fera aussi l'objet de poursuites judiciaires, ajoutera encore le chef de l'exécutif de la wilaya qui appellera à déployer plus d'efforts afin de lutter contre ce phénomène qui revient chaque été et qui est à l'origine des maladies à transmission hydrique, dont la prise en charge revient très cher à l'Etat. Les cultures spéculatrices consomment beaucoup d'eau, alors que la wilaya fait face à la pénurie de cette matière depuis plusieurs années. Les barrages qui alimentent la wilaya se situent à leurs niveaux les plus bas. Le barrage de Gargar, à tire d'exemple, ne stocke à présent que 36 millions de m3, alors qu'il emmagasinait 450 millions de m3 en 2000. En raison de ces différents problèmes, un programme strict de distribution d'eau a été mis en place, en attendant la réception de plusieurs projets dont celui du MAO. Cette grande réalisation permettra la mobilisation de 560 000 m3/j, provenant de oued Cheliff, qui seront dessinés à Oran, Arzew et Mostaganem. L'Etat a aussi eu recours à la mobilisation de l'eau dessalée, qui atteindra fin 2007, 340 000 m3/j, soit la couverture à plus de 100 % des besoins de la wilaya, estimés à 320 000 m3/j. Des camions appartenant à l'ADE devront sillonner les différentes communes pour alimenter la population en eau potable. Le contrôle de la vente de l'eau douce par les colporteurs sera aussi renforcé. Par ailleurs, les forages illicites seront détruits sur décision du wali, afin de garantir la disponibilité de ce produit vital en été.