Organisés en un syndicat depuis le 23 juin 2005, les psychologues de la wilaya de Constantine ont tenu leur assemblée générale, jeudi dernier, au Centre national de formation du personnel spécialisé pour handicapés (CNFPH). Une rencontre qui, outre la présentation du bilan moral et financier, avait surtout à disséquer la situation très peu enviable des psychologues dont la majorité continue d'exercer dans des conditions précaires. Le plus grand mal exprimé à la cinquantaine de présents à la rencontre demeure la méconnaissance par la société et même par les décideurs du rôle capital confié au psychologue. Une « ignorance » qui touche de plein fouet une corporation toujours marginalisée. L'absence d'un statut qui précise les prérogatives et protège les psychologues aura fini par brader une profession qui jouit ailleurs d'une bonne considération. Nombreux sont les praticiens qui exercent dans le cadre du pré-emploi, alors que le meilleur des nantis perçoit un salaire mensuel souvent inférieur à 12 000 DA. Une situation qui n'est guère pour plaire à des spécialistes qui ont été sollicités et fait leurs preuves durant la période noire du terrorisme. Chose que personne ne pourra nier surtout dans les régions où les psychologues étaient pratiquement seuls avec les populations traumatisées. Un rôle qui sera bien entretenu avec les jeunes victimes des fléaux sociaux et autres catégories de la société touchées par la délinquance mais aussi dans les établissements scolaires. Le vœu des membres du syndicat national des psychologues reste la reconnaissance par les pouvoirs publics de la profession. Une reconnaissance qui devra se matérialiser surtout par une revalorisation de leur rémunération avec la création de postes d'emploi pour les diplômés universitaires pour alléger une charge de plus en plus consistante, notamment dans le secteur de l'éducation ou les psychologues sont largement submergés.