Un colloque international sur l'œuvre du défunt écrivain et linguiste algérien, Mouloud Mammeri, est organisé, ces 2 et 3 mars 2013, à la maison de la culture éponyme de Tizi Ouzou, annonce l'APS. Des universitaires et hommes de lettres algériens et étrangers (France et Autriche) prendront part à cette manifestation littéraire et scientifique, organisée a l'initiative de la direction de la culture de la wilaya avec l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a précisé la chargée de la communication de la Maison de la culture, Sonia Illoul. Différents aspects socioculturels et linguistiques liés aux publications de l'auteur dont plusieurs œuvres ont été adaptées au cinéma, seront abordés à cette occasion.
Rencontre : lettres d'évasion
Les 5 et 6 mars prochains, à l'hôtel El Djazaïr, aura lieu la 5e édition de la rencontre euro-algérienne des écrivains qui a pris de l'étoffe au fil des ans. Cette année, un thème toujours magnifique des belles lettres : celui de l'évasion. La littérature le connaît d'ailleurs sur un double volet : en tant que thématique de prédilection et parce que les lecteurs s'évadent en lisant. Bon choix donc de l'organisateur, la délégation de l'Union européenne en Algérie, qui propose trois séances déclinant le thème. Le premier, «La réalité à travers la fiction : transcender le vécu pour conquérir sa liberté» (mardi 5 à 9h15) sera modéré par Nadia Sebkhi avec des interventions de Nicolae Prelipceanu, Habib Ayyoub, Petra Hulova, Janos Lackfi, Amin Zaoui, Ruth Pleyer et Maissa Bey. «Le voyage comme introspection à travers soi» réunira, à partir de 14h30, Juan Vicente Piqueras, Jaoudet Gassouma, Kaouther Adimi, Raffaeke Nigro, Mohamed Magani. Mercredi 6 à 9h15, avec Abrous Outoudert comme modérateur, le thème sera «Ecrire pour vivre plusieurs vies» avec Vassilis Alexakis, Hamid Abdelkader, Christine Bechet, Hamid Grine, In Koli Bofane et Akli Tadjer. Un beau rendez-vous. Oscar : Jennifer Lawrence
Nous aurions aimé que la petite Quvenzhané Wallis emporte cette distinction mais ce n'est pas plus mal qu'une telle distinction, à l'âge de 9 ans, ne lui brise pas les ailes. Et, finalement, le choix de Jennifer Lawrence, 22 ans seulement et déjà nominée à l'Oscar de la Meilleure actrice pour son rôle dans Winter's Bone est sans doute justifié, bien qu'à ce stade de la compétition, la sélection revêt toujours un côté aléatoire. La lauréate, fille du Kentucky, est aussi un personnage. Précoce dans ses choix, elle a eu son bac à 14 ans pour convaincre ses parents de la laisser faire du cinéma. Elle est connue également pour son rejet du star-system. Mais, maintenant que ce système l'a portée aux nues, lui renverra-t-elle l'ascenseur ? Pas facile d'échapper à un tel guêpier. Musique : Nassim Dendane
Il a été consacré "révélation masculine" par le site Kherdja.com. Il est né en 1988 à Tlemcen. Il se nomme Nassim Dendane, un nom qui sonne. Il était hier sur la petite mais très dynamique scène de l'espace Plasti abrité par notre confrère Algérie News, où il a donné un aperçu de son talent. Mélangeant les styles musicaux, reggae, gnawi et jazz, ce musicien évolue à la croisée des musiques modernes et traditionnelles. Ses mélodies rassemblent les genres, allant des vieilles inspirations africaines aux registres les plus modernes. Une amplitude musicale qui produit un effet remarquable déjà présent dans son album de 2012, Keep it rasta. Il chante aussi bien en arabe qu'en français, traitant de la politique, de la vie ordinaire, d'histoires mélancoliques, de la fête ou de l'amour. Pleinement inscrit dans la dynamique de sa génération, il avance et progresse sûrement. A suivre… Cinémathèque : Malek Bensmaïl
Bravo à la Cinémathèque algérienne pour la programmation, en avant-première nationale, du film documentaire de Malek Bensmaïl, La Chine est encore loin qui se déroule dans le village des Aurès, Ghassira, où eut lieu le premier acte de la guerre de Libération nationale. Au-delà du film, c'est d'abord une belle reconnaissance pour l'un des meilleurs cinéastes algériens, reconnu dans le monde comme un documentariste de premier plan. Peut-on rêver ici qu'il soit sollicité pour former nos jeunes réalisateurs ?
LE «CABINET DE CURIOSITéS» : Collectionneur et mécène
Etrange exposition que celle qui se tiendra au MaMa du 3 mars au 4 avril, regroupant environ 3000 pièces issues de la passion d'un collectionneur algérien. Notaire de son état, maître Selim Becha a passé de nombreuses années de sa vie à acquérir, au gré de ses trouvailles et coups de cœur, tapis, céramiques, manuscrits, armes anciennes, masques africains, instruments divers… On peut se demander ce que cela vient faire dans un musée d'art moderne et contemporain. A la réflexion, on peut penser au mouvement surréaliste et aux inspirations africaines de Picasso. Ces objets et œuvres sont là pour être montrés au public avant d'être répartis entre les musées nationaux puisque son propriétaire a décidé de les céder à l'Etat. C'est en réalité une exposition sur la passion et la générosité, deux qualités de plus en plus rares !
ANECDOTE CINéMA : Le véritable homme invisible
De tous les comédiens au monde, un seul a joué dans les six films de La Guerre des étoiles (Star Wars) de Georges Lucas dont les sorties se sont étalées sur trente ans. Il se nomme Anthony Daniels, acteur britannique né en 1946 en Angleterre. De formation théâtrale, il a été retenu surtout pour ses talents de mime. Pourtant, on ne le voit jamais à l'écran puisqu'il a interprété le rôle du robot C-3PO et qu'il devait toujours porter une armure le recouvrant entièrement. Les acteurs du théâtre antique grec portaient des masques nommés «persona» et qui ont donné le mot «personnalité».
MUSIQUE ET VOIX TSIGANES : Les sons de l'âme
Toute la splendeur et la profondeur de la musique tsigane avec ce concert du groupe Tchaas, premier rendez-vous de la saison musicale de l'AARC. Comme le veut la tradition tsigane, le groupe Tchass est centré autour d'un noyau familial, les frères Dimitru, L'orchestre de cinq musiciens et chanteurs, tous polyvalents, présente la caractéristique de mêler des formations académiques à des pratiques traditionnelles authentiques. Ceci lui a valu une réputation d'excellence au sommet de ce répertoire qui a fait, entre autres, le succès des films d'Emir Kusturica. C'est une musique de l'âme, celle-là même que Django Reinhardt a sublimé sur le registre du jazz. Salle Ibn Zeydoun. Riadh El Feth. Alger. Mardi 5 mars à 19 h. Réservations à Riadh El Feth, guichet de la salle ou centre-doc de l'AARC (à l'entrée). Billet : 500 DA.
OUAGADOUGOU : Etat et cinéma Les pouvoirs publics en Afrique doivent jouer un rôle de facilitateurs et offrir plus des garanties aux producteurs de cinéma à travers la création des fonds d'investissement, au lieu de privilégier l'intervention directe des Etats et le «dirigisme», ont soutenu mardi à Ouagadougou (Burkina Faso) des ministres africains de la Culture, rapporte une dépêche APS. Le ministre de la Culture du Sénégal propose que l'Etat offre des garanties financières pour permettre aux producteurs d'accéder au crédit bancaire. A réfléchir.
A ne pas rater : Les Grecs, les Arabes…et eux !
Aujourd'hui, 2 mars 2013 à 14h30, à l'Institut français d'Alger, Philippe Büttgen, professeur de philosophie des religions à l'Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, donnera une conférence intitulée «Les Grecs, les Arabes et nous», ce «nous» renvoyant à l'Occident où la peur des Arabes et de l'islam est entrée dans la science... En réaction à un ouvrage paru récemment, intitulé Aristote au mont Saint-Michel : les racines grecques de l'Europe chrétienne, 14 auteurs, tous grands spécialistes de l'histoire des religions, de l'islam et de la quête de l'identité, démontrent comment, dans les milieux universitaires, existe une véritable islamophobie qui voudrait réduire le rôle de la civilisation arabe à la transmission des données et des pensées grecques ou antiques vers l'Occident. Une approche courageuse qui remet les choses à leur juste place. Philippe Buttgen est chargé de recherche au CNRS, laboratoire d'étude sur les monothéismes (CNRS/Ecole pratique des hautes études). Entrée libre dans la limite des places. A ne pas rater, on vous le dit.