Tous les accès aux communes se trouvant à l'est de la capitale sont encombrés. L'est de la capitale connaît une congestion en termes de circulation routière sans égale. Les habitants de cette partie de l'Algérois subissent au quotidien les affres de cette situation qui s'est accentuée ces dernières années. Le nombre des habitants est passé du simple au double, mais cela n'a pas pour autant suscité une quelconque volonté de prendre en charge ce problème de la part des pouvoirs publics. Les habitants des communes de Rouiba, Réghaïa, Bordj El Bahri, Bordj El Kiffan, El Marsa, Aïn Taya ou encore de Heuraoua n'ont constaté aucune amélioration en matière des routes. En venant par le littoral via la RN 24, les automobilistes sont confrontés chaque jour aux longues files engendrées non seulement par les travaux du tramway, mais également par les multiples chantiers qui ponctuent le tracé de cette route. Tantôt, ce sont les réseaux d'assainissement qui causent ces désagréments, tantôt ce sont ceux des travaux publics. Cet important axe routier n'a cessé depuis une quinzaine d'années d'être le théâtre de travaux qui reflètent le manque de coordination entre les différents intervenants. Par ailleurs, la circulation routière est ralentie au niveau du barrage fixe de police se trouvant au niveau de l'intersection du Hamiz. Les voitures sont obligées de rouler sur une seule voie jusqu'au franchissement du barrage, ce qui provoque une importante congestion routière. Des automobilistes affirment avoir passé quatre heures sur cette route pour franchir une dizaine de kilomètres seulement. Aussi, les communes qui sont reliées à l'autoroute par les chemins de wilaya 149 et 119 connaissent elles aussi le même problème. Ainsi, pour rejoindre ces localités, les automobilistes empruntent la route de Ben Zerga. Celle-ci connaît des travaux d'élargissement qui ont abouti au lieudit Douar Ben Ziane, et au-delà les travaux sont à l'arrêt. Un goulot d'étranglement oblige les automobilistes à franchir un pont étroit, ce qui crée d'énormes embouteillages, et ce, en l'absence des agents de l'ordre devant réguler la circulation. Les habitants de Aïn Taya et de Heuraoua qui veulent rejoindre leurs habitations par Rouiba sont également confrontés à d'interminables encombrements. Les files de voitures atteignent plusieurs kilomètres à la ronde. L'indiscipline de certains automobilistes envenime la situation, notamment avant d'arriver au barrage de police qui se trouve au niveau des chalets. A cet endroit, la route se transforme en un goulot d'étranglement. Le chemin communal de Braïdia, largement emprunté par les usagers de la route, est devenu une route dangereuse, où nombre d'agressions et de vols ont été commis. Des automobilistes ont été victimes d'agressions commises par de jeunes délinquants qui attaquent à l'aide d'armes blanches. Les habitants de ces localités espèrent que ce problème sera pris en charge par les pouvoirs publics de manière sérieuse, car il y va de leur sécurité. Des habitants de la localité affirment qu'il leur est difficile de sortir même durant les week-ends. «Pour sortir le vendredi, je dois calculer au préalable le temps que va prendre la prière, car après il devient impossible de se mouvoir», ironise un habitants de Aïn Taya. Ce faisant, les habitants des localités de l'est algérois sont réduits à se calfeutrer chez eux, évitant les embouteillages qui leur rendent la vie difficile.