Abdelmalek Sellal aura du pain sur la planche tant les problèmes sont nombreux. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera, dans quelques jours, une visite de travail dans la wilaya de Béchar. Aussi, les autorités locales s'attellent depuis quelques jours à d'intenses préparatifs et la capitale du Sud-Ouest subit actuellement une vaste opération de toilettage des principales artères de la commune. Le programme de travail et d'inspection du Premier ministre n'est pas encore entièrement arrêté. Mais on croit savoir, selon certaines sources, que M. Sellal visitera le nouveau pôle urbain se trouvant à la sortie de la ville vers les ksour du nord et qui va abriter une future agglomération dotée de toutes les infrastructures nécessaires. Juste à proximité, il procédera à l'inauguration officielle de la clinique ophtalmologique régionale algéro-cubaine, où une vingtaine de spécialistes cubains font des consultations externes. Il se rendra ensuite au chantier du projet du centre anticancéreux à Debdada. Une autorisation de programme (AP) de 6 000 000 000 DA est débloquée pour ce projet inscrit depuis 2007, dont les travaux de chantier viennent d'être lancés. Mais les dossiers relatif au logement et au chômage des jeunes, notamment les universitaires diplômés, seront, dit-on, les plus importants qu'examinera le Premier ministre. L'indisponibilité chronique du logement même au titre de la location continue d'exacerber la tension entre l'administration et les citoyens. Ces derniers ont déjà manifesté leur mécontentement en organisant depuis quelques semaines des rassemblements devant le siège de la wilaya pour réclamer l'accélération de l'attribution d'un quota de 800 logements sociaux, reliquat d'une opération de distribution de 1334 unités réparties en 2011. Le manque de logements à Béchar est aggravé par la faiblesse des moyens de réalisation qui retarde les délais de réception, par le blocage administratif de lotissements individuels depuis des années et par l'absence d'offres de promoteurs immobiliers privés en mesure d'atténuer une très forte demande. Celle-ci, selon des estimations, dépasse, après l'assainissement des dossiers au niveau de la commission ad hoc, les quelque 8000 demandes réelles enregistrées. Sont exclus de ce chiffre des centaines de jeunes qui, par désespoir, n'ont jamais songé à introduire des demandes auprès de l'administration, car conscients qu'une attribution peut durer plus d'une décennie pour pouvoir probablement en bénéficier. D'autres associations comptent interpeller le Premier ministre au sujet de la relance de l'investissement public et privé, seule alternative pour la réduction du chômage qui prend des proportions alarmantes dans le Sud. 1200 diplômés sortent chaque année de l'université et la formule du pré-emploi a démontré ses limites et qui a jusqu'ici permis le recasement depuis plusieurs années des milliers d'entre eux dans le secteur de l'administration qui connaît une pléthore de personnels pour des emplois précaires décriés. Malgré la récente mise en place d'un guichet unique au niveau de l'ANDI, l'installation des investisseurs dans la région reste, selon les experts, tributaire de la célérité dans la mise à niveau des deux zones d'activité en cours.