La ville de Guelma accueillera dans quelques jours une quinzaine commerciale. Jusque-là rien de particulier, la chose étant courante pour l'APC, sauf que pour cette fois-ci un postulant a saisi le wali de Guelma par écrit pour dénoncer certaines irrégularités dans la procédure d'attribution de l'autorisation. Une autorisation qui vaut son pesant d'or d'autant que la législation lui a réservé deux pages dans le journal officiel. En effet, c'est le directeur de la BCCI (Boutarfa communication et commerce international), une société spécialisée dans l'organisation de telles manifestation à l'échelle nationale, qui vient de lancer un pavé dans la mare. Dans une correspondance en date du 10 mars adressée au wali et dont nous détenons une copie, il s'interroge sur «la mauvaise application du décret exécutif n°07-217 du 10 juillet 2007 fixant les modalités d'organisation et de déroulement des manifestations commerciales périodiques par l'APC de Guelma». A ce sujet, il nous explique : «L'APC de Guelma n'a pas répondu à ma demande d'autorisation pour organiser cette manifestation. Je l'ai envoyée le 23 janvier 2013. Ni un rejet et encore moins un avis favorable ne m'a été signifié par écrit.» Et d'ajouter : «Pourtant l'article 14 du décret est clair : le P/APC est tenu de répondre dans un délai de 15 jours.» En clair ledit décret est sans équivoque ; il y est précisé qu'à défaut de réponse de l'APC le postulant est de facto accepté pour organiser sa manifestation commerciale. Cette omission (la réponse) risque de faire tache d'huile, nous dit-on. A ce sujet, Hocine Khalla, P/APC de la ville de Guelma, tient à préciser : «Nous avons reçu 18 dossiers pour l'organisation de cette manifestation commerciale. C'est la commission des affaires sociales qui en a la charge. Une commission élargie composée de 20 personnes a été installée. J'ai délégué la présidence de cette commission. La commission, après un long débat, a décidé de procéder a un tirage au sort vu le nombre important des postulants et le manque d'information sur leur l'exposition.» Et de conclure : «Nous avons répondu à l'ensemble des postulants verbalement.» Bien évidemment, la BCCI a fourni un dossier très complet dont une copie nous a été transmise. En outre, la présidente de la commission des affaires sociales confirme en présence du maire de la ville que «traditionnellement aucune réponse écrite n'est adressée aux intéressés». Quoi qu'il en soit, si les postulants à cette manifestation venaient à faire valoir leurs droits, l'imbroglio serait de taille.