Les forces de sécurité tunisiennes ont mené, hier matin, de nouvelles opérations de ratissage dans les zones montagneuses du gouvernorat d'El Kef pour débusquer des groupes terroristes qui s'y seraient éventuellement retranchés, au moment où Ali Laârayedh présentait son cabinet devant l'Assemblée constituante, ont rapporté des sources sécuritaires. Les forces de la sûreté, de l'armée et de la Garde nationale tunisienne ont mené conjointement des campagnes de ratissage dans les zones montagneuses du gouvernorat d'El Kef «dans le cadre d'une stratégie sécuritaire de prévention des risques d'actes terroristes ou criminels», a précisé la même source. Le président tunisien, Moncef Marzouki, a décidé, début mars, de prolonger l'état d'urgence de trois mois, et ce, jusqu'au 3 juin 2013. L'état d'urgence est en vigueur en Tunisie depuis le renversement du régime du président Zine El Abidine Ben Ali. Pour les observateurs, ces ratissages sont liés essentiellement aux tensions sécuritaires que connaît le pays, dans un contexte marqué par le démantèlement de plusieurs réseaux terroristes. Des unités de combat ont été déployées aux alentours des sites pétroliers et gaziers, dans le Sud tunisien. Les forces tunisiennes avaient auparavant renforcé leur présence sur la bande frontalière avec la Libye, suite à la découverte de matériel militaire en provenance de ce pays.