Le bureau fédéral se réunira aujourd'hui sous la présidence de Hamid Haddadj, président de la Fédération algérienne de football (FAF). Les membres de l'organe de direction et de gestion de la fédération se pencheront sur plusieurs dossiers, plus particulièrement ceux ayant trait au chapitre technique. Le président Hamid Haddadj saisira l'opportunité de cette réunion pour informer ses collègues de la teneur de la rencontre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, qui s'est déroulée lundi. Rappelons que M. Guidoum a « brûlé » la politesse à la fédération en prenant langue avec l'Allemand Peter Schnittger. Placée devant le fait accompli, la fédération n'a pas rué dans les brancards. Signe qu'elle ne cherche pas l'affrontement avec la tutelle. Les membres du bureau fédéral saisiront la réunion d'aujourd'hui pour demander des éclaircissements au président au sujet du recrutement de Peter Schnittger et surtout l'étendue de ses prérogatives. Sachant que ce n'est pas la fédération qui lui a fait appel, ses membres élus sont en droit de s'enquérir sur le centre de décision (MJS-FAF) sur lequel s'appuiera l'Allemand. A qui rendra compte Peter Schnittger ? Au ministre qui l'a convaincu de reprendre du service ou à la fédération avec laquelle il n'a pas encore prononcé un mot ? Cette question devrait trouver sa réponse dans les prochains jours, c'est-à-dire lorsque l'intéressé rencontrera le président de la fédération. Celui-ci a un autre souci lié directement à la venue de l'Allemand. En effet, la fédération a fait de l'option Fodil Tikanouine la pierre angulaire de l'édifice technique qu'elle prévoit de bâtir. Le technicien algérien a été choisi pour mettre en place et diriger la direction technique nationale (DTN). La donne Schnittger a contrecarré le projet de la fédération. Fodil Tikanouine devra cohabiter, s'il maintient son engagement, avec Peter Schnittger. Le bureau fédéral devra se prononcer sur les prérogatives des deux hommes (Tikanouine et Schnittger) afin d'éviter tout empiétement dans leurs champs de compétences respectifs. Concernant le volet du sélectionneur, la question n'est pas près d'être réglée. La fédération prospecte, en même temps que la tutelle, souligne-t-on. Chaque partie a sa liste de sélectionneurs susceptibles d'être placés à la tête des Verts. Le volet financier n'est pas la moindre des difficultés qui obstrue l'opération recrutement. L'Algérie « rêve » d'un grand technicien, mais ne semble pas disposée à mettre la main à la poche malgré les « promesses », sans lendemain, de puiser dans le chapitre « dépenses de prestige de l'Etat » pour enrôler un « grand » entraîneur étranger.