Le bureau fédéral s'est réuni dimanche sous la présidence de Hamid Haddadj, président de la Fédération algérienne de football (FAF). La dixième réunion de l'organe de gestion et de contrôle de la fédération était très attendue dans la mesure où elle intervient à une semaine (17 octobre 2006) de la date butoir fixée par le ministère de la Jeunesse et des Sports pour la mise en conformité des statuts des fédérations avec le décret. Cette réunion du Bureau fédéral était précédée par les rencontres avec les ligues de wilaya et les ligues régionales. Concernant la commission de suivi des ligues, les responsables des structures décentralisées de la FAF ont affirmé poursuivre leurs efforts pour une meilleure gestion de leurs activités. Le président de la FAF a préconisé des mécanismes de solidarité entre les ligues régionales, lesquelles ont toutes adhéré à la démarche. Le Bureau fédéral a enregistré l'action des présidents de ligues qui se « déclarent solidaires de la FAF, du Bureau fédéral et du président face à la campagne de harcèlement et d'attaques injustifiées dont ils font l'objet ». Les membres du Bureau fédéral ont ensuite entendu une communication du président de la FAF, Hamid Haddadj, sur la révision des statuts à la lumière des menaces de suspension de la FAF, que brandit la tutelle dans le cas où ils ne sont pas mis en conformité avec le décret. Les membres du Bureau fédéral ont examiné le document (statuts de la FAF) transmis à la FIFA et manifesté leur accord total avec la démarche et le contenu du document. Les dirigeants de la FAF ne se sont pas démarqués des engagements de leur institution avec l'instance internationale basée à Zurich (Suisse). Quelques articles du décret remettent en cause les engagements initiaux de la FAF, et à ce titre cette dernière a pris soin de ne pas aller à contre-courant de sa démarche effectuée avant la promulgation du décret. Les statuts régissent les relations entre les tiers et à ce titre les conflits entre ces parties ne sont pas souhaités. La FAF a élaboré une nouvelle mouture qui sera examinée, prochainement, par la FIFA. Pour rappel, en mai 2006, la FIFA avait émis des réserves sur quelques articles des statuts de la FAF, revus par celle-ci après les péripéties de décembre 2005, lorsqu'une menace de suspension de la FAF, par la FIFA, était à l'ordre du jour. Depuis mai dernier, la FAF a pris soin d'améliorer tous les points indiqués par la FIFA. La prochaine assemblée générale de la FAF, la date n'a pas encore été fixée, se penchera sur la nouvelle version des statuts. Dans le communiqué sanctionnant ses travaux le Bureau fédéral note « le BF, soucieux de préserver les intérêts du football national, d'éviter de connaître la même situation de crise qu'en décembre 2005 qui, faut-il le rappeler, a failli déboucher sur une intervention des instances internationales, a privilégié dans ce texte les engagements de la FAF vis-à-vis des instances internationales comme le stipule le droit international, tout en insistant que ce texte n'est nullement en contradiction avec la législation nationale » et d'ajouter : « La fonction de contrôle des pouvoirs sur les associations est clairement précisée dans les lois du pays. Il signale que les statuts d'une association, ce sont des textes qui régissent son fonctionnement et son organisation interne. Quant à ses relations avec les pouvoirs publics, elles sont traitées dans le cadre d'un partenariat que le Bureau fédéral souhaite loyal, responsable et durable. » Concernant la question de la corruption, le Bureau fédéral indique « cette question a été toujours au centre des préoccupations des responsables de la FAF. A chaque fois qu'il y a des faits avérés, des mesures sont prises : rétrogradation des clubs, mise à l'écart des responsables et des arbitres, transmission de dossier à la justice, le BF ne ménagera aucun effort pour moraliser la pratique du football ». A travers son communiqué, le Bureau fédéral a pris soin de clarifier sa position vis-à-vis de quelques aspects du décret de mise en conformité, soulignant au passage la spécificité de la fédération de football et que s'agissant d'un problème interne, il trouvera une solution en interne. Il prône, une fois de plus, la concertation entre les parties concernées afin d'éviter au football les désagréments d'une suspension par l'instance internationale. Pour rappel, la FIFA oblige toutes les fédérations qui lui sont affiliées à mettre en conformité leurs statuts avec ses statuts. Maintenant, il faut attendre la réaction de la tutelle après la décision de la FAF de ne pas tenir, avant le 17 octobre, son assemblée générale pour la mise en conformité des statuts. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, a rappelé ces derniers jours qu'il suspendrait la FAF si à la date indiquée (17 octobre) elle n'a pas procédé à la mise en conformité de ses statuts avec le décret. En cas de suspension de la FAF, les conséquences seront désastreuses pour le football algérien. Wait end see.