Ces derniers mois, la ville de Annaba connaît une certaine animation touristique. Elle est le fait de nombreuses visites qu'effectuent, dans le cadre de voyages organisés par l'Office national de l'artisanat et du tourisme (ONAT) de Annaba, des touristes européens. Ils viennent en majorité de la France et de la Belgique. Pieds-noirs, natifs pour la plupart de l'ancien département de Bône, beaucoup ont découvert avec une grande émotion des sites et des quartiers de leur enfance. C'est certainement cette même émotion qui gagnera le cœur de ces 200 autres touristes qui fouleront demain après-midi le sol algérien à partir du port de Annaba où devrait amarrer leur bateau de croisière. Au programme de leur séjour dans la Coquette et sa région, la visite des ruines d'Hippone, celle de son célèbre Cours de la Révolution, la basilique St-Augustin, la belle corniche et éventuellement une virée sur les hauteurs de Seraïdi. Ils n'auront malheureusement pas le temps de visiter Chetaïbi et sa plus belle baie du monde. Avant de reprendre la mer pour d'autres étapes dans différentes wilayas du pays dans celle de Skikda, les touristes seront accueillis par la ville de Guelma en après-midi. Elle leur présentera ses vestiges, tels le théâtre romain de 4500 places et la piscine romaine de Hammam Bradaâ, l'antique Thillis, la nécropole, les grottes funéraires de Roknia, les abords du lac souterrain de Bir Osmane et les thermes de Hammam Debagh. Ces touristes en croisière seront suivis dans les prochaines semaines par un millier d'autres que les rares voyagistes algériens, dont l'ONAT, ont déjà enregistré sur leur registre de commandes. Dans l'itinéraire de visites, Souk Ahras et son olivier de St-Augustin ne sont pas au programme. L'absence d'infrastructures d'accueil (hôtels et restaurants) reste le handicap majeur pour la relance du tourisme dans cette région ô combien préférée des augustiniens.