Le verdict de l'affaire opposant le PDG d'Alliance Assurances à l'entreprise de transport Tahkout Mahieddine sera finalement rendu le 7 avril. C'est ce qu'a annoncé la juge du tribunal correctionnel près la cour de Boumerdès, hier, en précisant que «l'affaire est maintenue en délibéré» jusqu'à la date susmentionnée. Le procès en appel a eu lieu le 17 mars dernier. Le PDG d'Alliance Assurances, Hassan Khelifati, a, pour rappel, été condamné en première instance par le tribunal de Rouiba à une peine de 18 mois de prison ferme assortie d'une forte amende. Il a été poursuivi pour «faux et usage de faux» suite à une plainte déposée à son encontre par Mahieddine Tahkout. Ce dernier lui a reproché d'avoir falsifié le contrat d'assurance de sa flottille couvrant l'exercice 2011 pour un montant de 20 milliards de centimes. Ce qui a été rejeté en bloc par M. Khelifati, qui a déclaré lors du procès en appel, tenu le 17 mars, que «c'est le contrat présenté par le plaignant qui n'est pas authentique». Le procureur de la République avait alors demandé le durcissement de la peine prononcée à l'encontre du prévenu en première instance, estimant qu'«il y a suffisamment d'éléments prouvant les griefs qui lui sont reprochés». Les avocats de la défense ont axé leurs plaidoiries sur «les irrégularités ayant entaché le traitement de ce dossier». Pour eux, seuls une expertise graphologique des documents objet de litige pourrait lever les zones d'ombre qui entourent cette affaire. «Il y a eu subornation du témoin à charge (le traducteur des documents). En sus de cela, lorsque nous avons demandé une expertise des documents et signatures, on s'est contenté d'entendre les deux parties une nouvelle fois pour une enquête complémentaire», relève Me Bourayou. Les avocats de la partie civile, dont Me Farouk Ksentini, estiment qu'«il est inopportun de recourir à une expertise tant qu'on peut déceler le faux à l'œil nu».