La wilaya de Saida, avant le découpage de 1984 (Saida, Naama, EL Bayadh), représentait 50% de la steppe du pays. Elle n'a pas été épargnée par l'avancée inexorable du désert car, à l'époque, on s'occupait de l'agriculture sans se soucier de la steppe. Sur les 16 communes que compte la wilaya, 4 sont des communes pastorales, avec un climat semi aride et dont la végétation est composée essentiellement d'alfa .Pour le directeur régional du HCDS, « il y a eu de nombreux projets (PNDR, FNDRA) qui ont été entrepris pour protéger la steppe et la commune de Maamora, par exemple, qui a réalisé un travail remarquable avec la plantation du triplex en zone steppique et a loué ses parcelles à 2000 DA l'hectare. Les rentrées d'argent de Maamora sont estimées à 3 milliards de centimes. Ce travail a permis de lutter contre la désertification, de créer des emplois et de fournir l'aliment pour les ovins. » L'on apprend que l'Etat donne 500 da par ha afin de pouvoir payer les gardiens dont chacun aura la charge d'assurer la surveillance de 1500 ha. Conservation de l'écosystème Durant la période 2000/2005, l'aménagement pastoral dans la wilaya s'est caractérisé par la plantation pastorale de 5 879 ha contre 82 000 ha de mise en défens. Pour l'hydraulique, on a 91 unités de mobilisation souterraines et 86 travaux pour les eaux superficielles. Enfin, pour les actions d'accompagnement, 165 ménages sont alimentés en énergie électrique et 40 km de désenclavement par l'aménagement de pistes ont été réalisés. L'évaluation financière est de 681 950 000 DA. Les aménagements pastoraux et les travaux hydrauliques ont permis la création de 2 500 emplois permanents et l'irrigation, par épandage, de 1600 ha. « L'homme est responsable de cette désertification, en raison du surpâturage qui raréfie la végétation, de la mauvaise irrigation et de l'utilisation excessive du bois comme combustible et des labours illicites qui entraînent la disparition des espèces ligneuses nécessaires à la conservation de l'écosystème. »