La série de colloques sur le sociologue algérien, Abdelmalek Sayyad, initiée depuis 2010 par l'Institut français, en est à sa 9e et dernière partie. Prévue pour les 21 et 22 mai au Crasc (Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle) à Oran, avec la collaboration de l'Association de protection du site de La Villette (France), cette manifestation se tiendra sous l'intitulé «Migrations et mondialisation». Les appels à contribution ont déjà été lancés, mais la liste des participants n'est pas encore arrêtée, selon le directeur de l'IFO, qui a rendu public le programme du deuxième trimestre, lors d'un point de presse. Considéré comme l'un des pionniers, les plus importants, dans le traitement du phénomène de l'immigration, Abdelmalek Sayyad reste relativement méconnu et ce cycle de rencontres qui lui est consacré représente aussi une occasion pour lui rendre hommage. Mais il est également question d'actualité. «A l'heure de la mondialisation, il est nécessaire de comprendre les effets du phénomène migratoire sur les pays d'accueil et sur les pays d'origine, d'où l'importance des regards croisés», note-t-on à ce sujet. Une autre conférence prévue, ce samedi 13 avril, ne manque pas d'intérêt. Elle porte sur la «Méditerranée, patrie de la fortification bastionnée (XVI-XVIIe siècle)». Présentée par Nicholas Faucherre (université Aix-Marseille), cette contribution devra cerner l'évolution et les adaptations de la fortification face aux nouvelles stratégies militaires de cette période de l'histoire, marquée essentiellement par les batailles navales. Elle touche, également, certains aspects relatifs à la préservation du patrimoine. Dans ce domaine précis, Christine Breton (conservateur du patrimoine à la Ville de Marseille) interviendra, le 9 mai, sur la convention dite de FARO. «Tout objet /monument porteur de sens et d'identité pour une population pourra être érigé en patrimoine». Cette citation résume l'esprit novateur de cette convention, par laquelle il est dit que l'individu peut enfin «se réapproprier ses droits culturels». Dimanche 5 mai au Centre d'études maghrébines (CEMA), Jean Robert Henry, directeur de recherche émérite au CNRS, abordera «Le temps de la coopération» entre l'Algérie et l'ancienne puissance coloniale. Au lendemain de l'indépendance, «le flux des rapatriés et militaires qui regagnaient massivement la métropole, à l'issue d'une guerre impitoyable, croisait, note-t-on encore, celui des milliers de jeunes diplômés qui traversaient en sens inverse la Méditerranée, porteurs d'un espoir de réconciliation, de reconstruction et de développement partagé». L'hôtel Méridien d'Oran accueillera, le 15 mai, une conférence sur la carrière de l'un de ces rapatriés, le célèbre couturier, Yves Saint-Laurent, natif d'Oran (1936). Elle sera donnée par Pierre Bergé et sera accompagnée d'une exposition de photographies signées Pierre et Alexandra Boulat. «Tout va bian», par ailleurs, pour le dessinateur Slim, et ses titres ironiques, attendu le 22 juin pour une exposition et une vente-dédicace. Le père des héros, Bouzid et Zina, célèbre à sa manière le cinquantenaire de l'indépendance. Mais le clou du spectacle risque d'être le concert de Natacha Atlas, cette Egypto-Britannique qui se produira pour la première fois à Oran, à l'auditorium du Méridien, en compagnie du musicien Smadj, le 20 juin. Un concept musical, Maqam Project, similaire à celui de Souad Massi, avec le guitariste Eric Fernandez (Chœurs de Cordoue) présenté le 14 février au même lieu. Natacha Atlas se produira la veille de la fête de la musique, qui commence à prendre de plus en plus d'ampleur à Oran avec, à chaque fois, plus de concerts.