Le tracé de la seconde rocade sud d'Alger a laissé à l'écart la nouvelle ville de Sidi Abdellah alors que celle-ci devait être le point d'aboutissement de cette rocade à sa sortie de la plaine de la Mitidja avant qu'elle ne se connecte à l'autoroute du littoral ouest à Zeralda via Mahelma. C'est une option moins longue - 60 km au lieu de 72 km - mais plus chère - 38 milliards de dinars au lieu de 22 initialement - qui a été retenue et dont la principale conséquence est l'exclusion de la zone de Sidi Abdellah jugée sans doute trop excentrée au sud-ouest du demi-cercle dessiné par la nouvelle rocade. Une bretelle prolongée de 1,2 km est prévue sur la nouvelle rocade entre Souidania nord et Douéra nord pour rapprocher quelque peu l'autoroute du futur pôle technologique Rahmania-Sidi Abdellah. Dans les faits, l'autoroute s'arrête sur la RN 63 à 5 km du cyberpark de Rahmania et à huit kilomètres de Sidi Bennour, centre historique de l'agglomération de Sidi Abdellah, ce qui peut être légitimement considéré comme un lâchage déguisé de l'idée d'une nouvelle ville à l'accès facile. L'option retenue est plus coûteuse parce qu'elle fait traverser la rocade de deux fois trois voies, les collines du Sahel en diagonale de Birtouta jusqu'aux abords de la forêt des Planteurs au nord-est de Zéralda : un tracé en montagnes russes très gourmant en remblais et en ouvrages d'art. A son autre extrémité, la seconde rocade sud consacre une branche de 5,5 km pour desservir la zone industrielle de Rouiba, elle emprunte pendant quelques kilomètres le tracé de l'autoroute Est-Ouest avant de reprendre son cap vers le nord où elle rejoint la RN 5 (voie rapide Alger- Thénia) à Boudouaou. La réalisation de la seconde rocade sud d'Alger a été attribuée à un consortium comprenant notamment les Espagnols de OHL, les Portugais de Teixeira Guardé et l'entreprise nationale ENGOA pour les ouvrages d'art.