Une fuite de gaz de ville dans les logements de fonction des Italiens est à l'origine de cet incident. Une explosion d'une extrême violence, due à une fuite de gaz, est survenue jeudi dernier en fin d'après midi, au complexe céramique et produits réfractaires de l'Italien ETER à Guelma. L'onde de choc était si puissante qu'elle fut ressentie sur plusieurs centaines de mètres à la ronde, par les riverains de l'usine. Sur les lieux du sinistre, un bilan définitif fait état, selon le directeur de la Protection civile de Guelma, de trois blessés, deux Italiens et un Algérien, secourus et transportés aux urgences médicochirurgicales de l'EPH Dr Okbi de la ville de Guelma. L'on saura de source hospitalière que les deux italiens ont été évacués vers le CHU Ibn Rochd de Annaba : l'un pour un traumatisme crânien, et le second pour des fractures et brûlures du second degré aux jambes. Quant au travailleur algérien, il s'en tire avec des commotions sans gravités. «C'est une fuite de gaz de ville, dans les logements de fonction des Italiens, qui est à l'origine de cet accident», selon des sources de la Sonelgaz. Une thèse avancée par le directeur de la protection civile qui nous confirme : «Le gaz s'est accumulé dans les logements, sans que personne ne s'en aperçoive». En clair, l'installation des conduites de gaz n'est pas conforme aux règles d'hygiène et de sécurité dans cet établissement classé. Côté dégâts matériels, des pans entiers des murs des logements de fonction des Italiens, d'un magasin de l'usine et du poste de police se sont effondrés. Le souffle de la déflagration a détruit une partie de la toiture de l'usine. Des véhicules en stationnement, et d'autres de passage, ont été endommagés à la cité Emir Abdelkader. «C'est par miracle que les grévistes de la faim de l'usine de céramique ont échappé à cette explosion», nous déclare un agent de sécurité. «Il était 18 heures 44 minutes exactement au moment de la déflagration. La montre électrique du poste de police s'est arrêtée à ce moment précis. Heureusement qu'il n'y avait personne prés du poste de police ou des logements de fonction, sinon le bilan aurait été plus lourd», ajoutera-t-il.