Le 22 janvier 2011, Khemis Belmeguenai, âgé de 55 ans, habitant à Constantine, décède à la clinique El Azhar, située à Dely Brahim à Alger, après un séjour durant lequel il fut opéré le mercredi 19 janvier 2011 par un chirurgien étranger pour une pathologie cardiaque, selon le témoignage de son frère Docteur Rachid Belmeguenai, qui a pris contact avec notre bureau. «Dès le premier jour post-opératoire, le défunt a présenté des signes de complications hémorragiques cardiaque. L'équipe médicale qui assurait le post-opératoire du malade durant l'absence du chirurgien étranger, reparti le lendemain de l'intervention, se contentait seulement de transfusion sanguine jusqu'au décès du malade 3 jours plus tard», dira notre interlocuteur. A la demande de la famille du défunt, une rencontre a eu lieu à la clinique El Azhar avec le chirurgien étranger qui a opéré le malade, l'équipe médicale qui a assuré la prise en charge médicale en post-opératoire, et le directeur de la clinique, pour connaître les circonstances et les causes de ce décès. «Le chirurgien étranger nous a affirmé qu´après consultation du dossier médical, il a noté que le défunt a présenté une complication hémorragique cardiaque post- opératoire et qu'il fallait le réopérer en urgence pour stopper l'hémorragie. Il a avoué également que l'équipe médicale a commis «une erreur de diagnostic et de mauvais choix thérapeutique» ; des déclarations enregistrées et figurant dans le dossier transmis à la justice», affirme Rachid Belmeguenai qui précisera que les mêmes conclusions ont été confirmées par le médecin légiste désigné par la justice. Toutefois, les conclusions du procès qui s'est déroulé le 31 janvier dernier suscitent déjà des inquiétudes parmi la famille du défunt. «Les personnes physiques (les médecins responsables de la faute médicale) ont été entendues devant le tribunal en tant que simples témoins donc non coupables, alors que la clinique El Azhar (personne morale) a été jugée pour faute médicale et de ce fait elle a été tout simplement acquittée ; qui est alors responsable de la faute médicale avec homicide involontaire confirmée par les déclarations du chirurgien et de l'expertise médicale ?» s'interroge Rachid Belmeguenai. Ce dernier rappelle qu'un dossier déposé auprès du conseil de l'ordre des médecins d'Alger demeure toujours sans réponse, alors que l'affaire renvoyée en appel au niveau de la cour d'appel d'Alger sera examinée le 21 avril 2013. «Nous plaçons beaucoup d'espoir dans la justice algérienne en laquelle nous avons confiance et foi pour rétablir dans leurs droits légitimes une veuve et 3 orphelins», conclut le frère du défunt.