Evénement n La clinique privée El-Azhar a effectué, hier, la première intervention chirurgicale à cœur ouvert, sur un patient âgé de 18 mois pesant moins de 10 kg. Cette intervention s'inscrit dans le cadre de la prise en charge des enfants souffrant de cardiopathies congénitales, à travers la signature de conventions entre des cliniques privées et la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas), en vue de réduire les prises en charge à l'étranger. Cette intervention a été effectuée par un staff médical supervisé par le professeur italien Zinini, spécialiste en cardio-chirurgie infantile du CHU de Gênes (Italie), entouré par des spécialistes en réanimation. Le Dr Djamel Eddine Khoudja Bacha, directeur de la clinique El-Azhar, conventionnée avec la Cnas, a expliqué que son «établissement a signé un accord avec des staffs médicaux étrangers, de renommée mondiale, spécialisés en cardio-chirurgie infantile, pour la prise en charge, cette année, de 200 enfants au niveau de la capitale». «La clinique prendra en charge, chaque année, 400 enfants souffrant de malformations cardiaques congénitales à Alger et effectuera des interventions chirurgicales que superviseront quatre staffs médicaux spécialisés, exerçant dans des CHU en France, en Suisse, en Espagne et en Italie, et conventionnés avec notre clinique», a-t-il ajouté. Le directeur de la clinique a souligné, par ailleurs, que «cette opération assurera la prise en charge des enfants souffrant de cette pathologie, le transfert de la technologie et la formation des médecins algériens qui prendront la relève». La clinique El-Azhar a tracé un programme ambitieux en coopération avec les staffs médicaux étrangers. La cardiopathie interventionnelle est une technique non invasive, visant à corriger certaines anomalies, sans opérer le malade et sans laisser de cicatrices. M. Khoudja Bacha a indiqué que le patient ayant subi cette intervention «restera en observation entre 48 et 72 heures seulement», précisant que «le coût des soins post-opératoires est abordable». «Cette intervention nécessite des spécialistes hautement qualifiés, de même qu'il sera fait appel à des chirurgiens italiens en vue de former leurs confrères algériens en la matière», a-t-il souligné. De son côté, le directeur général de la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas), M. Khenchoul a indiqué que les conventions signées avec des cliniques privées «contribueront au soulagement des patients qui peinent à avoir un visa leur permettant des soins dans les hôpitaux européens», déplorant le fait que nombre d'entre eux «décèdent avant leur transfert à l'étranger». A cet égard, M. Khenchoul a indiqué que «la Cnas a signé, dans une première phase, des conventions avec trois cliniques privées, à savoir les cliniques Abou-Marouan (Annaba), Kara-Mustapha (Oran) et El-Izdihar (Alger) pour la prise en charge de 3 500 enfants atteints de cardiopathies».