Les enseignants du centre universitaire de Souk Ahras, réunis en assemblée générale samedi dernier, ont tenu à dénoncer « la dégradation » de leurs « conditions sociales », tout en reprochant aux instances compétentes « une série de dérobades » en réponse à leur demande d'attribution de logements au profit de ce corps. Estimant en deçà de la demande le nombre d'unités attribuées depuis l'ouverture du centre, les animateurs de cette réunion ont cité en exemple les 14 logements de fonction sis à la cité Ibn Rochd qui demeurent au stade des promesses malgré l'officialisation des démarches prévues pour mener à terme cette opération, la désignation de la commission d'étude des dossiers entre autres. Idem pour 60 autres logements dépendant du campus des 600 lits. La plateforme de revendication, rédigée à l'issue de cette assemblée générale, fait état de plusieurs doléances restées sans échos, impliquant par la même occasion l'administration du centre sollicitée d'après le PV de réunion pour accélérer les démarches. Les contestataires se disent décidés à « user de tous les moyens légaux » pour faire valoir leurs droits et le « recours à la grève », selon leurs propres déclaration « est imminent ». Pour rappel, le nombre des enseignants permanents a atteint 134, alors que les attributaires de logements de fonction n'ont pas dépassé les 38. Chose qui a contraint des enseignants de rang magistral à transférer leurs dossiers vers d'autres universités des wilayas limitrophes. Contacté par téléphone, un représentant de l'administration a tenu à transmettre « sa compréhension quant à cette revendication », arguant que les responsables du centre universitaire « ont tenté maintes fois de résoudre le problème du logement pour les enseignants sans y parvenir ».