La Coupe d'Algérie a toujours été associée à la présidence de la République. Mis à part les éditions de 1990 et 1993 qui ont été annulées, jamais une finale de cette prestigieuse épreuve n'a enregistré la défection du Président. Tous les chefs de l'Etat qui se sont succédé étaient présents au stade pour la remise du trophée. De Ben Bella en passant par Boumediène, Chadli, Boudiaf, Zeroual pour arriver à Bouteflika, tous se retrouvaient dans la tribune d'honneur des différents stades qui ont abrité une finale de Coupe d'Algérie pour remettre le trophée. Seul Ali Kafi n'a pas eu l'honneur de remettre la coupe pour la simple raison que la période de sa prise de pouvoir (juillet 1992 - janvier 1994) coïncidait avec l'annulation de l'édition de 1993. Après l'annonce de l'hospitalisation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'hôpital Val-de-Grâce de Paris, suite à une alerte de santé, on se demande s'il pourra remettre son 15e trophée, lui qui en a déjà remis 14 depuis son investiture à la tête de l'Etat. Durant les trois mandats de sa présidence, Bouteflika a remis à l'USMA quatre coupes et deux au MCA et à l'ESS, soit trois spécialistes de l'épreuve qui pèsent, à eux trois, 21 consécrations. Toutefois, certaines formations ont eu l'honneur de brandir la coupe d'Algérie la première fois de leur histoire en recevant des mains de Bouteflika le trophée, à l'image du CR Beni Thour, le premier et seul club du Sud du pays à avoir remporté le titre. D'autres formations, comme l'ASO Chlef et la JSM Béjaïa, ont également remporté cette épreuve sous le règne de Bouteflika. Il faut savoir que l'histoire de la coupe avec le président de la République est remplie d'anecdotes. On se rappelle du jour où certains fans de la JS Kabylie avaient tourné le dos à l'hymne national lors de la première finale. Il faut savoir que l'USMA reste l'équipe qui a beaucoup croisé le Président 6 fois. L'état de santé du Président l'oblige à un repos forcé, ce qui fait dire que sa présence au stade du 5 Juillet, après-demain, relève de l'impossible. Bouteflika, qui y a toujours assisté depuis sa première élection en 1999, sera le grand absent de la finale de l'édition 2013. C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui le remplacera.