La journée du fidaï, en l'occurrence le 24 avril, la 9e du genre, a été célébrée hier à la salle Ibn Badis de l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader à Constantine, en présence du ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas. Organisée sous le haut patronage du président de la République, c'est également une journée d'étude consacrée au fida, combat de soldats volontaires et désintéressés, constituant en la liquidation physique des responsables ennemis et des traîtres, et en des opérations de sabotage. Etait présent dans la salle, outre d'anciens responsables de l'ALN et fidaiyin, le général à la retraite, Mohamed Betchine, qui a eu droit à une chaude ovation de l'assistance à l'annonce de son nom. Dans son allocution d'ouverture de cette journée, le ministre, en parlant du fida, dira ceci : « Nous affirmons encore une fois que le peuple algérien a été exposé 132 années durant, soit durant la colonisation française, au génocide collectif. » Après avoir relevé les qualités du fidaï, ce bénévole, courageux, aimant sa patrie, prêt à se sacrifier pour elle, il nous apprendra qu'il y a eu à Constantine, cette « majestueuse citadelle du fida », 1215 opérations, et nombreux sont ceux qui sont morts, et à leur tête, Messaoud Boudjeriou, Ben Achour, Hamlaoui... Le discours s'ancrera ensuite dans l'actualité que vit le pays, expliquant la portée et les bienfaits de la charte pour la réconciliation et la paix, sans lesquelles, il n'y a « point de salut », selon son mot.