Durant quatre jours, du 30 avril au 03 mai, des humoristes venus de divers horizons ont rivalisé d'inventivité et de bonne humeur lors de la première édition du Festival d'«Alger'rire ». L'ambiance était des plus chaleureuses au chapiteau de l'hôtel Hilton d'Alger, jeudi soir, lors de la soirée consacrée au spectacle du Couscous Comedy Show de Montréal. Une organisation des plus parfaites était à l'honneur. Ainsi, les nombreux convives ont pu découvrir, durant deux heures et demie, en riant à gorge déployée, le fabuleux spectacle du Couscous Comedy Show, un concept venu de Montréal. Lancé en 2009 par Uncle Fofi alias Fares Mekidech, un Algérien originaire de Jijel, le Couscous Comedy Show compte une équipe de plusieurs dizaines de bénévoles à chaque représentation. Après avoir annoncé la couleur de cette soirée, l'humouriste Smaïl laisse place à l'invité d'honneur, Uncle Fofi. Avec toute l'aisance et l'assurance qu'on lui connaît sur scène, ce dernier, introduira les artistes, sans omettre de raconter par intermittence des histoires loufoques et de chanter. Le retour avec le public était des plus complices. Le coup d'envoi de la soirée a été donné par un jeune humoriste oranais, Zoubir Belhor, découvert dernièrement, dans un concours de la Télévision algérienne. Il a scanné la société algérienne ainsi que sa vie personnelle avec un humour décapant. Habillée aux couleurs de l'Algérie, l'houroufisme tunisienne, Samia Orosemane, qui vit en France, a réussi avec subtilité à aborder les thèmes de la ségrégation et de l'intégration de la communauté maghrébine émigrée en France. Installé également en France, l'Algérien, Samy Amara, a fait un zoom des plus drôles sur son approche de l'intégration d'un musulman en France, sur sa fascination de la conduite en Algérie et sur l'engouement des Algériens pour le football. A la fois chanteur et guitariste, Nadjim Bouizzel, accompagné des musiciens du groupe Dey, a offert de belles ballades musicales châabi et flamenco dont, entre autres, la célébre chanson El chemmaâ du regretté Kamel Messaoudi. La magie a occupé une place de choix avec la brillante performance du magicien illusionniste québécois Sébastien Louis XVI. Il a bluffé l'assistance avec ses tours de magie à couper le souffle. Le clou de la soirée a été incontestablement le passage du Congolais Phil Darwin. Ce dernier a présenté en exclusivité des sketchs de son nouveau spectacle 2013 «This is… Phil Darwin !» Pour avoir fait ses études en Algérie, ce dernier connaît tous les travers de la société algérienne. A sa descente d'avion, il retrouve Alger avec son soleil éclatant, ses palmiers à perte de vue et ses oiseaux migrateurs. Sa vision de l'Algérie est des plus vraies.