Initiée par l'institut technique des grandes cultures (ITGC), une étude publiée en 2012 dévoile que le maïs grain est considéré comme l'aliment de base du bétail et de la volaille parmi toutes les céréales, et à ce titre, logiquement considéré comme le principal produit importé. Cette même étude révèle que la facture d'importation de ce produit stratégique a été en 2011, de 950 millions de dollars US contre 600 millions en 2010. Dès lors se pose une question: malgré le programme de relance annoncé en 2011 et les mesures incitatives initiées par le ministère de tutelle, comment expliquer la stagnation, voire la régression du niveau de production de ce produit stratégique, sachant l'hémorragie financière très importante induite chaque année par son importation ? Selon Mohamed-El Hadi Sakhri, directeur régional de l'ITGC, une institution couvrant les wilayas de Oum El Bouaghi, Tébessa, Khenchela, Mila et Constantine, «ce programme de relance marque le pas essentiellement en raison des faibles capacités d'irrigation mises à la disposition des agriculteurs désireux de se lancer dans ce créneau qui exige, en outre, une mécanisation des équipement et une parfaite maîtrise de l'itinéraire technique, depuis la mise en place jusqu'à la récolte». Parmi les cinq wilayas sous contrôle de l'ITGC Est, explique le responsable de cette structure technique, émergent deux wilayas : Oum El Bouaghi et Tébessa où ont été emblavés en 2012 quelque 400 ha de culture créditées en moyenne d'un niveau de production de 60 q/ha. Par ailleurs, l'étude menée à l'échelle nationale par l'institut technique des grandes cultures indique que sur des cultures mises en place sur des superficies de 15 ha et moins, le meilleur rendement en maïs grain a été enregistré en 2011 au niveau de la wilaya de Jijel avec un pic de 80 q/ha contre 40 q/ ha relevés à Mila.