C'est sous le signe de l'amitié algéro-française que le défilé de haute couture, dédié à la maille créative des deux pays, a eu lieu, samedi dernier, à l'hôtel El Aurassi d'Alger, et ce, devant un aréopage d'invités de marque, notamment Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, et André Parant, ambassadeur de France. Un événement initié et organisé par l'association France-Algérie Rhônes-Alpes, et ce, conjointement avec l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), le ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, et l'Institut français d'Alger et dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Baptisé «Lumière et Liberté», le défilé a présenté 9 stylistes français et algériens présélectionnés sur 35 candidats ,par un jury international ayant délibéré à Lyon et dont les membres sont : Mongi Guibane (couturier), Karim Sifaoui (couturier), Christian Johan Bégot (directeur de CJB), Isabelle Gleize (directrice de Village des Créateurs), Karim Sergoua (plasticien et designer), Patrice Giorda (artiste peintre) et Nathalie Chaize (créatrice de mode). «La preuve par 9» Les créateurs Adjili Fatima (France), Arciero Mehier Isabelle (France), Alioua Najib (Franco-Algérien), Fuchy Boris (France), Guellil Amor (Algérie), Guyot Sophie (France), Kirch Morgan (France), Wided Menaïfi Rym (Algérie) et Zazoua Hania (Algérie) avaient déjà présenté leur collection de haute couture au grand Salon de l'Hôtel de Ville de Lyon. Et là, à Alger, plus précisément à la salle El-Mawakif de l'Hôtel El Aurassi, c'est la réplique de l'événement qui s'est déroulée à Lyon. Dans ce cadre, le jury a décerné une distinction, le prix Créateur des deux rives, à Guellil Amor (Algérie). Cette rencontre des créateurs des deux côtés de la Méditerranée a été parrainée par Mourad Merzouki, danseur, chorégraphe de la compagnie Kafig, et également directeur du centre chorégraphique national de Créteil et sous la férule de Mme Yasmina Chellali, créatrice de mode internationale et doyenne des stylistes en Algérie. Sous toutes les coutures Dans un chassé-croisé incessant, des mannequins algériens ont paradé dur le catwalk où les maîtres mots étaient élégance et prestance. Tels sont les qualificatifs désignant le tour, pour ne pas dire les atours, des compositions des stylistes français et algériens, et ce, entre coupes et découpes. Aussi, les collections plutôt printemps-été ont mis en avant une dextérité, où la tunique noire la disputait au traditionnel karakou ou encore le patchwork chatoyant au velours râpé très années 1960 et même psychédélique. Où les robes dos nu, la minijupe et autre robe de mariée «customisée» rivalisaient avec le seroual nostalgique. Bref, authenticité et recherche d'idées lumineuses et à la libre expression artistiquement, parlant. «Lumières et liberté ! C'est parce que l'artiste est guidé dans son inspiration et sa création par la lumière. Et la liberté, elle est le respect universel des droits de l'homme et de ses libertés fondamentales. Elle est l'intime respiration de l'artiste et de la singularité de sa création…», soulignera Mme Zohra Perret, présidente de l'Association France- Algérie- Rhônes-Alpes (Afara).