Durant le premier trimestre de l'année 2013, les unités de la Gendarmerie nationale d'Oran ont traité 58 affaires liées à la protection de l'environnement. Les atteintes à l'environnement prennent une ampleur sans précédent. Les trafiquants n'ont laissé aucun espace ou espèce pour engranger des sommes colossales tout en détruisant des écosystèmes et des nappes phréatiques à coup de bulldozer et de tracteur. Les atteintes aux espèces animales protégées font également fureur, et ce, au même titre que le trafic de corail. Durant le premier trimestre de l'année 2013, les unités de la Gendarmerie nationale d'Oran ont traité 58 affaires liées à la protection de l'environnement et qui ont conduit à l'arrestation de 83 individus. La palme d'or des affaires traitées revient aux vols de sable, qui continuent leur hausse en Algérie, notamment à Oran. Cela intervient au moment où les atteintes «urbanistiques» poursuivent leur chemin. Les services de la gendarmerie nationale ont traité 35 affaires, où 47 individus ont été appréhendés et ont saisi plusieurs moyens de transport. Ces personnes arrêtées ciblaient des plages non surveillées et difficiles d'accès ainsi que des massifs forestiers. Là, ils avaient créée de véritables carrières clandestines pour l'extraction de sable et de gravats. Cette multiplication de cas est essentiellement due aux différents projets de construction, très friands de matières premières. L'autre phénomène très répandu est celui du forage illicite de puits où la Wilaya d'Oran assiste impuissante à la dégradation de sa nappe phréatique. Les forages illicites à l'origine de ce phénomène continuent à prendre de l'ampleur, même si les appels lancés par la direction de l'hydraulique ont à maintes fois dénoncé le désastre qu'occasionnent ces pratiques dans des zones dites protégées. La cellule chargée de la protection de l'environnement du 2ème Commandement régional de la gendarmerie d'Oran a arrêté 11 personnes, en 2013, pour avoir creusé des puits sans aucune autorisation délivrée par les services de l'hydraulique. Ce sont des puits qui ont été creusés illicitement au niveau de Haï Bouâmama, Coca et El Hassi à de grandes profondeurs, ce qui constitue une véritable menace pour la nappe phréatique. Ce schéma est général à l'ensemble des wilayas que couvre ce corps sécuritaire. Ces forages servent souvent à alimenter les colporteurs d'eau. Les opérations de contrôle lancées ont donné lieu à la démolition de plus d'une quarantaine de puits illicites. Outre ces puits, certains propriétaires d'usines et de bains maures n'hésitent pas à leur tour à creuser des puits sans autorisation. Le phénomène a pris de l'ampleur dans plusieurs quartiers de la ville, notamment à l'Est d'Oran. D'autres part, les fellahs malhonnêtes ne se soucient guère de la santé des consommateurs, ni de leurs récoltes, ils ne se comptent pas sur les doigts, à en croire certains agriculteurs, ceux qui font de plus en plus dans l'irrigation en eaux usées de leurs produits. Dans leur combat contre ce phénomène, les enquêteurs de la gendarmerie ont débusqué 10 agriculteurs. Plusieurs hectares de légumes, oliviers, arbres fruitiers qui ont été irrigués avec ces eaux usées ont été détruits.