Les maraîchages, estime Salah Kitoune, sous directeur de la subdivision des services agricoles d'Aokas, absorbent jusqu'à près de 60 % la demande en légumes de la wilaya. La première foire agricole de Souk El Tenine a relativement tenu ses promesses. Autant dans le volume de participation des exploitants agricoles de la région, qu'en termes d'affluence. Pour Youcef Rezkini, le P/APC, qui intervenait à l'entame du cycle de conférences programmé, il s'agit, dans une région à vocation agricole, d'une première opportunité du genre, que saisiront les fellahs de la région afin de montrer leur savoir-faire, échanger leurs expériences mais aussi exprimer leurs préoccupations. Le rôle pédagogique a aussi été confié aux cadres techniques des différentes structures du secteur de l'agriculture. Salah Kitoune, sous directeur de la subdivision des services agricoles d'Aokas, dressera en premier, de manière exhaustive, la situation et les potentialités de développement dans la vallée d'Agrioun. Le périmètre, englobant les trois daïras de Tichy, Aokas et Souk El Tenine, soient six communes, renferme une superficie agricole totale de 8383 hectares. De laquelle est dégagée une surface agricole utile de 6000 hectares. L'arboriculture reste, compte tenu d'un relief en grande partie montagneux, des plus dominante, avec 2070 hectares d'oliviers, 902 de figuiers, 630 de noyaux pépins. On citera dans cette dernière catégorie la prune de Laâlam très réputée dans la wilaya. Tandis qu'au niveau de la bande littorale large d'un kilomètre au maximum, ce sont, sans les jachères, près de 630 hectares qui sont réservés aux maraîchages. Ces derniers, estime Salah Kitoune, absorbent jusqu'à près de 60 % la demande en légumes de la wilaya. On n'a pas moins esquissé la perspective d'augmentation des superficies utiles. En premier projet, les oliveraies. Ce qui nécessairement passe par la mise à niveau des exploitations, à travers entre autres les soutiens de l'Etat, l'accès aux crédits, l'accompagnement technique, les primes à la production,… Dans le canevas de la relance, figure la reconstitution de 440 hectares de vergers incendiés, et une optimisation des ressources hydriques. Dans la branche élevage, la coopérative d'élevage Cazel tient le sommet de l'affiche avec une première production de 100 génisses, sur une projection de 1000 têtes. Ce qui aura pour effet notable de réduire les importations de géniteurs. Dans le même ordre d'idées, il est souhaité d'aller au-delà des six pépinières existantes dans la circonscription, afin de couvrir la relance programmée. À ce propos, les stands de la BADR, de l'ANGEM et de l'agence nationale de gestion du micro-crédit ont été très sollicités. Le salon a été aussi l'occasion de poser la problématique de la professionnalisation du secteur à la base. Hocine Oussalah, SG de la Chambre de l'agriculture, en a exposé les grandes lignes, à savoir l'organisation des agriculteurs en filières, la nécessité de la formation objectivant la maîtrise des conduites techniques des exploitations, la labellisation et les opportunités d'exportation. Listant les liens utiles (le mouvement associatif, les instituts, l'université, les opérateurs économiques, …), et les actions de la Chambre, il pose la professionnalisation comme moyen d'émergence des élites à même de peser dans les politiques agricoles. Mais le salon reste surtout attractif de par son côté foire. Les visiteurs découvrent, dans les stands, le meilleur des produits de la région mais aussi de la vallée de la Soummam. Les différentes espèces de fruits et légumes qu'on y cultive, les produits oléicoles, les produits apicoles, les fromages et dérivés, figues et confiserie de figue, produits des pépinières et horticulteurs…