Un ciné-club et une école de formation de cinéma seront lancés à Saïda. Saïda De notre envoyé spécial Après trois ans d'arrêt, les Journées cinématographiques de Saïda (JCS) reprennent. Elles sont organisées, jusqu'au 18 juin 2013, à la maison de la culture Mustapha Khalef et au théâtre régional, Sirat Boumediène, par l'Association de loisirs scientifiques et culturels de Saïda. «Nous avons galéré pour organiser la deuxième édition de ces journées. Cela fait plus de deux mois que nous y travaillons. Nous avons eu des difficultés financières, rencontré aussi des problèmes pour avoir des copies des films, en vue d'organiser des projections. Nous avons contacté plusieurs parties pour régler ces problèmes. J'ai l'impression qu'on ne fait pas beaucoup confiance aux associations... Certains producteurs ont quand même accepté d'envoyer des copies», a révélé Belkacem Moulay, président de l'association, organisatrice de l'événement. Samedi soir, à la maison de la culture Mustapha Khalef, a été projeté Zabana ! de Saïd Ould Khelifa. Hors-la-loi de Rachid Bouchareb (en présence de la comédienne Chafia Boudraâ) et Harraga Blues de Moussa Haddad seront également projetés. «Nous avons réussi à organiser ces 2es journées cinématographiques plus par passion qu'autre chose. J'ai des contacts avec des cinéastes et des comédiens qui, à chaque fois qu'ils sont sollicités, acceptent de venir à Saïda sans aucune contrepartie. Nous espérons continuer pour assurer une certaine régularité à ces journées. Nous souhaitons que le ministère de la Culture accepte d'institutionnaliser les Journées de Saïda», a appuyé Belkacem Moulay, saluant l'aide apportée par les directions de la culture et de la jeunesse et des sports, du théâtre régional et de la maison de la culture. Samedi matin, un débat a été organisé sur la relation entre le cinéma et l'histoire. Il a été animé par l'historien, Amar Mohand Amer, le cinéaste, Belkacem Hadjadj, l'universitaire et critique, Mohamed Bensalah, et l'ex-président de la Fédération nationale des ciné-clubs, El Hachemi Kouider . «Le ciné-club de Saïda, dans les années 1970, était une référence en Algérie», a martelé El Hachemi Kouider, qui a révélé la création prochaine à Saïda d'une école de formation de cinéma. «Nous allons bientôt lancer un ciné-club. Une structure de ce club existe déjà à Saïda. Nous avons même ouvert une section pour les enfants pour les familiariser avec l'univers du cinéma», a annoncé, de son côté, Belkacem Moulay. «Cette salle de la maison de la culture est belle. Il y a des potentialités humaines extraordinaires dans cette ville. Que se passe-t-il ? Pourquoi n'y a-t-il pas d'animation culturelle à Saïda ? Il faut que cela démarre ! Les premiers ciné-clubs itinérants dans les pays arabes, au Maghreb, en Algérie ont été lancés ici à Saïda», a relevé, pour sa part, Mohamed Bensalah. Il a invité les présents à solliciter davantage les professionnels du cinéma pour l'apprentissage du 7e art et de ses techniques. Les organisateurs insistent sur la formation aux techniques et au langage du cinéma à travers des ateliers. Le cinéaste, Belkacem Hadjadj, qui tourne actuellement le film Fadhma N'Soumer, a animé, samedi après-midi, un atelier-débat sur le découpage technique du scénario et sur l'adaptation des œuvres littéraires au grand écran. Lors de la cérémonie d'ouverture de ces journées, un hommage a été rendu à Abdelkrim Maâmeri, cinéphile connu de Saïda, décédé lors de la première édition des JCS, en 2009.