L'association de protection et de sauvegarde de la baie des Aiguades est désormais domiciliée dans le site même dont elle fait de la réhabilitation son cheval de bataille. Il y avait jeudi dernier beaucoup de monde à l'inauguration de son siège. Le petit peuple qui a en fait accompagné l'association dans ses actions, des artistes, des élus locaux, des forestiers, des journalistes, des hommes de culture, des pêcheurs et des citoyens tout simplement, mais qui avaient, pour beaucoup d'entre eux partagé, par le passé, la magnificence de cette crique, des étés, et même au-delà, des hivers car les lieux invitent, en tout temps, à l'évasion et à la contemplation. Situé à «deux brassées» du rivage, le local est agencé en une salle de réunion et deux bureaux et entouré de deux terrasses qui ont abrité à l'occasion de son inauguration une exposition de peintures, de sculptures, de travail sur cuivre et de miniatures. En plus de constituer, sur le site, un centre d'accueil et d'orientation, de sensibilisation des visiteurs sur l'impérieuse protection du capital marin, de la faune et de la flore, de veiller, sur place, au grain pour endiguer les atteintes à l'environnement, l'association, selon son président, Abdelmalek Djellouli, peut maintenant effectuer «son travail de recherche, de collecte et de constitution d'un fonds documentaire, sur l'écosystème prévalant, le patrimoine culturel et historique caractérisant la zone des Aiguades et le périmètre immédiat». L'association, invitée au salon international du tourisme et du voyage (Sitev), organisé en avril passé à la Safex, n'a pas manqué d'y distribuer aux opérateurs présents, le guide qu'elle a confectionné, pour vanter les potentialités culturelles et éco-touristiques de Béjaïa. Et au début du mois en cours, confie Djellouli, l'idée a été défendue devant le secrétaire d'Etat chargé du tourisme. En attendant, l'effort est à la préparation de la deuxième traversée à la nage de la baie des Aiguades.