« Fleur de Lampaul », le bateau de la fondation scientifique « Nicolas Hulot », a quitté vendredi le port d'Oran pour le littoral algérois où il accostera au port de Cherchell, dans la wilaya de Tipaza, pour des travaux d'étude et de recherches au mont Chenoua, un site classé. Après un séjour de deux jours sur le littoral Oranais où il s'est rendu aux Iles Habibas, un site classé, « Fleur de Lampaul » a accueilli, jeudi après-midi, près de 300 écoliers pour une visite guidée, organisée par l'inspection de l'Environnement et la direction de l'Education. Dans la matinée de la même journée, deux groupes d'écoliers d'Es Sènia et du CEM des Plateaux II d'Arzew ont été les hôtes, au port d'Arzew, d'une visite et d'une présentation des objectifs et des principales missions de la fondation. Le bateau de la fondation « Nicols Hulot » effectue une expédition scientifique d'un mois, à portée écologique, entamée à partir de Tanger (Maroc) pour aboutir à Tunis (Tunisie), en passant par Ain Témouchent, Oran et Alger. L'objectif de cette expédition est d'alerter les populations du bassin méditerranéen sur les dangers et la fragilité de cette mer, face à la menace de la pollution et la disparition de certaines espèces marines, au développement du trafic maritime qui représente 25% du trafic mondial et surtout aux rejets industriels. Préserver l'environnement La mer Méditerranée représente 0,8 % de la surface globale des océans. Elle est devenue, au fil des années, une zone très prisée par les touristes. L'équipe des onze chercheurs scientifiques et pluridisciplinaires, avec à leur tête le directeur du conservatoire français du littoral, après une halte à Rachgoun, près de Béni Saf, dans la wilaya de Ain Temouchent, se sont rendus aux Ils Habibas, un site qui vient de bénéficier d'un projet- pilote à l'instar de celui du Chenoua, pour leur préservation et leur mise en valeur. Un fonds de 3 millions d'euros, dont 1,2 millions provenant du ministère de l'Environnement et de l'aménagement du territoire est mis à contribution pour ce vaste projet. Au niveau des Iles Habibas, l'équipe scientifique, renforcée par trois chercheurs algériens, a pu constater l'état de dégradation de ce site ainsi que la menace de disparition qui pèse sur certains oiseaux et autres espèces marines, tel que le Mérou. Cette variété de poisson est réellement menacée en raison de la pêche sous-marine pratiquée à grande échelle durant toute l'année et l'utilisation des explosifs, sans oublier la pollution. Les Iles Habibas, d'une superficie de 40 hectares, sont situées à une dizaine de kilomètre de la plage, à l'état naturel, de Madagh. Si la qualité des eaux est bonne, la situation de cet ensemble n'est guère brillante. Il a été suggéré la mise en place d'une station de surveillance. L'association « les amis de la mer » organise des actions de volontariat pour le maintien de la propreté du site. Elle à présenté, à l'occasion du séjour de l'équipe scientifique, une étude sur la stratégie de préservation de l'environnement marin qui est inclus dans les grandes lignes du plan d'aménagement côtier du littoral oranais qui s'étend sur 140 kilomètres.