Fleur de Lampaul, un voilier se distinguant des embarcations de pêche du port de Béni Saf, y a accosté samedi à 18h30. Le magnifique bateau appartient à la Fondation Nicolas Hulot, du nom de l'animateur de l'émission télévisuelle Ushuaia. Avec à bord un équipage de six hommes, il est en mission scientifique sur la rive sud de la Méditerranée. L'expédition menée en partenariat avec la Conservation du littoral, un organisme public français, va s'effectuer sur 11 jours en Algérie, en trois étapes, soit le travail le plus important sur les trois pays du Maghreb. Selon Fabrice Bernard de la Conservation du littoral, l'objectif de l'expédition est double. Il s'agit d'une part de faire des inventaires scientifiques et d'effectuer un travail de communication par le biais d'une exposition et le visionnage d'un film par les scolaires qui, par groupe de 15, seront reçus à bord de Fleur de Lampaul. Etat des lieux des oiseaux marins « Il y a nécessité d'expliquer l'intérêt que représente pour l'humanité un espace tel que la Méditerranée, une aire qui fait partie des 25, les plus importantes au monde. Il s'agit également de souligner le besoin de la protéger du danger qui pèse sur elle du fait de la pollution. Les espèces qui y vivent n'appartiennent à aucun pays. Certaines sont rares. Elles vont et viennent sans passeport d'un pays à l'autre au grès des migrations. Tout le monde doit en conséquence les protéger. D'où l'intérêt de la coopération. » Concernant l'expédition scientifique en Algérie, elle est montée en partenariat avec le ministère de l'Environnement. Il s'agit de faire un état des lieux sur les oiseaux marins. « Sur les sites que nous aurons à prospecter, nous avons une mission d'alerte de façon à aider la prise de décisions à propos de la préservation des espèces recensées. En ce sens, nous ferons des propositions au ministère de M. Cherif Rahmani. Enfin, je ne peux manquer de relever que votre pays jouit d'un label international rare du fait de posséder trois aires spécialement protégées d'intérêt méditerranéen (ASPIM), celles-là même où nous allons : les îles Habibas, Rachgoun et El Kala. A titre de comparaison, la France ne dispose que d'un ASPIM. Cela est très positif, ajouté à la loi sur le littoral dont s'est doté l'Algérie au même titre que la France et l'Espagne, les seuls pays disposant d'un tel texte sur le pourtour méditerranéen. »