Des artisans venus de 22 wilayas du pays ont participé à la 4e édition du festival de poterie. La localité de Maâtkas (25 km au sud de Tizi Ouzou) a été, depuis le lancement de la 4e édition du festival national culturel de la poterie, le 20 juin dernier, une réelle terre d'accueil pour les potiers, les vanniers, tapissiers, et autres artisans couturiers et bijoutiers venant de plusieurs régions du pays. Ouverte par le P/APW de Tizi Ouzou dans l'enceinte du CFPA (Centre de formation professionnelle et d'apprentissage), situé à l'entrée-ouest de la ville de Maâtkas, cette édition va se clôturer demain, 30 juin. Son commissaire, Mustapha Meziani, a mis à la disposition des invités et des visiteurs un vaste espace d'activités et d'expositions-ventes d'une multitude d'articles, produits du terroir. «Ce sont les exposants et les visiteurs, acteurs principaux de l'événement, qui sauvegardent et promeuvent ce patrimoine national ancestral», fera remarquer M. Meziani. Durant les 10 jours de cette édition, les nombreux visiteurs ont eu à découvrir de la nouveauté et de beaux objets de la poterie de Maâtkas, exceptionnelle de par sa richesse. Deux ateliers ont été installés à cette occasion pour des enfants et des adultes, qui se sont donné à cœur joie dans le travail de l'argile. Ils sont encadrés par des professionnels dans le domaine. «Ces ateliers ont permis l'échange de connaissances techniques, le partage du plaisir de la création, ainsi que de montrer les difficultés rencontrées dans le modelage et la réalisation de motifs sur des ustensiles d'argile, leur façonnage, et ainsi participer à la sauvegarde de ce patrimoine ancestral», nous dira Saïd Harrat, le responsable des ateliers. Cette fête des arts et des métiers de la terre, élargie aux autres travaux manuels, permet aux artisans, en recevant les visiteurs, d'écouler leurs multiples produits. Les 110 exposants, dont 43 de Maâtkas (Tizi Ouzou), prenant part à cette édition, sont venus de 22 wilayas, notamment de Khenchela, Tlemcen, Médéa, Alger, Ghardaïa, Tamanrasset, etc. Des démonstrations de cuisson traditionnelle, appelée «oughoudh», au moyen de bois mort et de bouse de vache malaxée préalablement avec de la paille, puis séchée, ont été effectuées sur place par de vieilles femmes professionnelles. Cette opération a permis à beaucoup de jeunes de suivre tous les gestes des braves dames qui espèrent pouvoir transmettre leur savoir-faire aux générations montantes. Dans le même contexte, deux conférences ont été données, l'une sur la poterie de Sidi Semiane, une commune montagneuse de Tipasa, présentée par deux spécialistes, Bourduz et Mlle Djelid, sous le thème : «Savoir-faire ancestral et croyances populaires». La seconde a été animée par Medjani Azeddine et portant sur le thème : «La poterie antique et la poterie berbère». La clôture de cette édition est prévue demain au CEM Ounar. Des cadeaux et des tableaux de participation seront remis à cette occasion. Un prix sera donné au meilleur stand que le jury du festival aura élu au terme de la fête.