La compagnie de théâtre franco-algérienne, El Ajouad, participe au 67e Festival d'Avignon (sud de la France), prévu du 5 au 26 juillet, avec une représentation intitulée Le monde dort dans une femme arabe, a indiqué, à l'APS, Kheireddine Lardjem, metteur en scène et directeur artistique de la troupe. Programmé pour le 11 juillet prochain, le spectacle traite de «La réalité et le rôle de la femme dans les pays arabes, marqués par l'effervescence des mutations sociopolitiques en cours.» Programmé à partir du 7 juillet, ce monologue de l'écrivain-journaliste, Mustapha Benfodil, raconte le suicide par immolation, adopté par bon nombre d'Algériens comme mode d'expression de leur refus d'un ordre établi en défaveur de leur épanouissement et la consternation que provoque cet état de fait au sein de l'opinion. Durant une heure et quinze minutes le spectacle relate l'histoire de Moussa, un laveur de morts, à l'hôpital de la ville de «Belbala», recevant le corps calciné de son meilleur ami, Aziz, surnommé «Tchaqlala», qui venait de se suicider par immolation sur la place publique. Moussa va alors replonger dans le passé et le vécu de son ami pour tenter de trouver des réponses à cet acte désespéré. Le monologue intitulé : End/Igné était au programme du 2e Festival du centre-ville des arts contemporains du Caire, en Egypte, tenu du 4 au 28 avril dernier. Fondée par Kheireddine Lardjem en 1998, la compagnie El Ajouad se fixe pour objectif : «la promotion et la diffusion de textes contemporains, ceux écrits par des Algériens en particulier». Sensible à l'œuvre du regretté dramaturge, Abdelkader Alloula, assassiné à Oran en 1994, la compagnie tire son intitulé d'une de ses célèbres réalisations, selon les responsables. La compagnie El Ajouad, composée d'artistes algériens et français, propose des spectacles alliant le théâtre, la danse, la musique et le chant et se produit, outre en Algérie et en France, dans l'ensemble des pays arabes.