Le Stade de France accueillera, samedi prochain, le meeting Areva, étape française de la Diamond League. Outre la participation de deux Algériens, Imad Touil et Abdelhamid Zerrifi (3000 m steeple), le rendez-vous parisien renouera, après un an d'absence, avec la star de l'athlétisme mondiale, Usain Bolt. Présent lors de la conférence de presse du champion jamaïquain, El Watan vous propose, en exclusivité, ses premières impressions. - Comment jugez-vous votre saison jusqu'à maintenant ?
Ma première course n'a pas été fameuse. Je manquais d'énergie. Mais j'avais connu l'an passé un début de saison comparable, avant de réussir mes Jeux de Londres. Du coup, j'y vois comme un signe. J'ai été plutôt satisfait de mes performances aux sélections jamaïcaines. Je me sens de mieux en mieux au fur et à mesure de mes sorties. La compétition renforce ma motivation et me permet de trouver le rythme.
- Vous avez été épargné par les blessures…
Pour l'instant, oui. La blessure fait partie du jeu, je le sais, je l'ai appris à mes dépens. Mais j'ai aussi appris à la prévenir. Aujourd'hui, je suis plus sage qu'à mes débuts. J'ai compris que mon corps avait besoin de plus d'attention, car il ne réagit plus comme avant. Je m'interdis désormais certaines choses.
- Après avoir tout gagné, que pouvez-vous attendre de la suite de votre carrière ?
Mon défi, ces trois prochaines années, sera d'aller jusqu'au bout de l'Olympiade de Rio en restant le meilleur. Dominer la concurrence, rester le meilleur malgré tous ces jeunes sprinteurs aux dents longues. Pour cela, je vais devoir maintenir saison après saison un même niveau de performance. Je travaille tous les jours pour cela.
- Vous sentez-vous encore capable de battre vos records du monde ?
En grande compétition, peut-être. L'an passé, après les Jeux de Londres, j'ai expliqué que mon objectif pour 2013 était de retrouver toute ma vitesse. J'ai travaillé dans ce sens. Je sais qu'il est plus facile de battre un record du monde dans un championnat du monde où l'enjeu, la motivation et la piste sont différents. Je sais qu'au sommet de ma forme, dans une grande finale, il est très, très difficile de me battre.
- Comment réagissez-vous en apprenant que votre seule présence au meeting Areva attire 10 000 spectateurs supplémentaires ?
J'en ai pris l'habitude. A mes débuts, j'avais du mal à comprendre le phénomène. Et puis, année après année, j'ai vu de plus en plus de gens venir dans les stades pour me voir courir. Aujourd'hui, je sais que j'attire les foules. Tant mieux.